Des antipsychotiques triplent le risque de diabète des jeunes

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 30/08/2013 Mis à jour le 10/03/2017
Comparés à d'autres médicaments, les antipsychotiques de deuxième génération triplent le risque de diabète de type 2 chez les enfants et adolescents.

Les antipsychotiques de deuxième génération ou "atypiques" comme Seroquel (quétiapine), Abilify (aripripazole), Risperdal (rispéridone), sont parfois prescrits à des enfants ou des adolescents. Selon une étude américaine publiée dans JAMA Psychiatry, ces médicaments augmentent considérablement le risque de diabète de type 2.

Les médicaments antipsychotiques visent généralement à traiter la schizophrénie. Mais les médecins les prescrivent souvent dans d’autres cas, y compris chez des jeunes, pour les troubles bipolaires, l’hyperactivité ou la dépression. Or ces traitements provoquent une prise de poids importante, notamment chez les enfants et les adolescents. Ils pourraient favoriser l’apparition d’une résistance à l’insuline.

Pour le savoir, les chercheurs ont étudié 29000 jeunes de 6 à 24 ans, qui avaient reçu une prescription d’antipsychotiques de deuxième génération pour des raisons autres que la schizophrénie. Un groupe de témoins de 14000 individus a été constitué, avec des patients qui prenaient d’autres médicaments : lithium, antidépresseurs, psychostimulants (dont la ritaline), clonidine, guanfacine, benzodiazépines…

Dès la première année, les utilisateurs d’antipsychotiques avaient triplé leur risque de diabète de type 2 par rapport aux témoins. Le risque augmentait avec les doses absorbées et restait élevé dans l’année suivant l’arrêt des médicaments. Même chez les moins de 17 ans, ce risque était préoccupant. Il n’y avait pas de différences majeures entre les antipsychotiques étudiés, ce qui suggère que l’effet observé concerne bien cette classe de médicaments en général. Le diabète de type 2 expose les jeunes à un risque important de développer d’autres pathologies, comme des maladies cardiovasculaires et rénales.

Par conséquent, ces médicaments ne devraient être prescrits qu’en cas de nécessité absolue, après avoir envisagé les différentes alternatives possibles. Or il existe souvent des alternatives naturelles, comme le magnésium.

Lire : le magnésium contre les troubles du comportement et Hyperactivité, la solution magnésium

Source

Bobo WV, Cooper WO, Stein CM, Olfson M, Graham D, Daugherty J, Fuchs DC, Ray WA. Antipsychotics and the Risk of Type 2 Diabetes Mellitus in Children and Youth. JAMA Psychiatry. 2013 Aug 21. doi: 10.1001/jamapsychiatry.2013.2053.

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