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Les chercheurs ont suivi 870 Japonais et Américains d’origine japonaise et européenne et ont comparé leur degré d’athérosclérose, une maladie caractérisée par la présence de plaques formées dans les artères et qui augmente le risque de subir une attaque cardiaque.
Les chercheurs se sont alors aperçus que les Japonais avec beaucoup de plaques dans les coronaires étaient moins nombreux (9%) que les Américains d’origine européenne (26%) et japonaise (31%).
« Les décès provoqués par des maladies coronariennes ont toujours été plus bas au Japon » précise le docteur Akira Sekikawa de l’Université de Pittsburg aux Etats-Unis.
Faut-il chercher l’explication du côté du patrimoine génétique ? Non, d’après les chercheurs. La preuve : les américains d’origine japonaise avaient autant d’athérosclérose que les américains d’origine européenne.
L’explication se trouverait dans les assiettes. « Nous pensons que ces résultats seraient dus à une plus grande consommation de poisson du coté japonais », explique l’auteur. La protection cardiovasculaire serait due aux oméga-3 contenues dans les poissons. En mesurant les taux d’oméga-3 dans le sang des volontaires les auteurs ont en effet trouvé deux fois plus de ces acides gras essentiels dans le sang des volontaires au Japon.
D’autres études avaient montré que chez les Norvégiens ou les Inuit qui consomment beaucoup de poissons, le risque de maladies cardiaques n’était pas forcément plus bas. Les chercheurs expliquent la différence par le fait que les Japonais, mangent non seulement beaucoup de poisson mais ont aussi une alimentation restreinte en acide gras saturés.
Journal of the American College of Cardiology, August 5, 2008.