Insuffisance cardiaque : les oméga-3 aussi efficaces qu’un médicament

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 04/09/2008 Mis à jour le 06/02/2017
Une nouvelle étude italienne montre que les oméga-3 pourraient se montrer aussi efficaces contre l’insuffisance cardiaque que des médicaments.

Les oméga-3 démontrent une nouvelle fois leurs atouts santé. Une équipe de chercheurs italiens vient de montrer qu’un supplément en huile de poisson riche en oméga-3 était plus efficace que les statines, un médicament diminuant le cholestérol, pour améliorer l’état de santé et la survie chez les patients atteint d’insuffisance cardiaque.

Pour l’étude, les chercheurs ont administré une dose quotidienne d’oméga-3 à près de 3.500 patients. Un autre groupe de volontaires recevait un placebo. Ils ont tous été suivis pendant quatre ans. Résultat ? Dans le groupe prenant de l'huile de poisson, 1.981 patients sont morts d'insuffisance cardiaque ou ont été admis aux urgences pour ce problème. Dans le groupe placebo, ils étaient 2.053.

Les chercheurs ont ensuite mené une étude parallèle et ont administré du Crestor, une statine, à 2.285 patients et un placebo à 2.298 autres.

Quatre ans plus tard, et après comparaison des résultats des deux études, ils ont conclu que l'huile de poisson était légèrement plus efficace que le Crestor pour diminuer la mortalité chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque.

« L'insuffisance cardiaque est une pathologie qui survient lorsque le cœur hypertrophié ne peut plus assurer efficacement son rôle de pompe. Face au manque de solutions thérapeutiques, les oméga-3 sous forme d'huile de poisson pourraient s'avérer être un nouveau traitement potentiel, ce qui pourrait déboucher sur une modification des recommandations diététiques qui sont faites aux patients » a déclaré le Dr Jose Gonzalez Juanatey.

Effect of n-3 polyunsaturated fatty acids in patients with chronic heart failure (the GISSI-HF trial): a randomised, double-blind, placebo-controlled trial The Lancet DOI:10.1016/S0140-6736(08)61239-8

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