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Une nouvelle étude parue dans la revue Clinical Gastroenterology and Hepatology suggère que les conjoints et les parents au premier degré de personnes atteintes de maladie cœliaque – ou intolérance au gluten – présentent un risque accru de souffrir d’une maladie auto-immune, montrant ainsi l’impact de facteurs génétiques mais aussi environnementaux.
La maladie cœliaque touche environ 1% de la population occidentale. Des facteurs génétiques influencent le développement de cette maladie qui est également associée à d’autres maladies auto-immunes. « Le dépistage de la maladie cœliaque est recommandé chez des personnes souffrant de certaines maladies comme le diabète de type 1 ou des maladies auto-immunes de la thyroïde » expliquent les auteurs. « Dans une méta-analyse récente, nous avons trouvé qu’environ 6% des personnes atteintes de diabète de type 1 souffraient également de maladie cœliaque, soit un risque de maladie cœliaque 5 fois supérieur par rapport au reste de la population ».
« La prévalence de la maladie cœliaque chez les parents au premier degré de personnes atteintes de la maladie est d’environ 10%. Mais on connait peu de choses sur le risque qu’ont ces personnes de développer une autre maladie auto-immune » explique Louise Emilsson, auteure de l’étude.
Les chercheurs ont mené une étude nationale à long terme basée sur la population suédoise en utilisant le Swedish Multi-Generation Register pour surveiller le risque de maladie auto-immune - hormis la maladie coeliaque - chez des proches de personnes intolérantes au gluten. Ont été surveillés notamment : la maladie de Crohn, le diabète de type 1, l’hypo- et l’hyperthyroïdisme, le psoriasis, la polyarthrite rhumatoïde, la sarcoïdose, le lupus érythémateux et la colite ulcéreuse. L'analyse a porté sur 29 096 personnes atteintes de maladies cœliaque, 84 648 parents au premier degré (père, mère, frères et sœurs, enfants) et conjoints des malades, et 430 942 personnes dans le groupe de contrôle.
Pendant, la période de suivi qui a duré en moyenne 10,8 ans, 4,3% des parents ou conjoints des patients atteints de maladie cœliaque ont développé une maladie auto-immune (essentiellement le lupus érythémateux, le diabète de type 1 et la sarcoïdose) contre 3,3% dans le groupe de contrôle. Les parents au premier degré et les conjoints des personnes atteintes de maladie cœliaque ont ainsi respectivement 28% et 20% de risque en plus de souffrir d’une maladie auto-immune que les personnes appartenant au groupe témoin.
« Nous avons trouvé des résultats convaincants que les proches parents de personnes atteintes de maladie cœliaque ont un risque accru de maladies auto-immunes et de façon plus surprenante, nous avons également trouvé que les conjoints étaient également à risque ».
Alors que ce résultat peut être expliqué par la génétique chez les parents au premier degré, pour les conjoints, l’augmentation du risque montre l’impact de facteurs environnementaux. Il se peut également que dans un couple, les deux conjoints partagent des caractéristiques communes au niveau de leur flore intestinale ce qui pourrait influencer le risque de développer et de diagnostiquer une maladie auto-immune.
Les chercheurs soulignent cependant qu’il se pourrait qu’un biais influence la conclusion de leur étude. En effet, les parents au premier degré et les conjoints des personnes souffrant de maladie cœliaque peuvent avoir plus tendance à consulter un médecin ou se faire tester pour la maladie cœliaque que la population générale. Mais il se pourrait également que les médecins au courant de la maladie cœliaque d’un patient soient plus susceptibles de vérifier la présence d’une maladie auto-immune chez les parents et conjoints de leurs patients.
Source
Louise Emilsson, Cisca Wijmenga, Joseph A. Murray, Jonas F. Ludvigsson. Autoimmune Disease in First-Degree Relatives and Spouses of Individuals With Celiac Disease. Clinical Gastroenterology and Hepatology, 2015; 13 (7): 1271 DOI: 10.1016/j.cgh.2015.01.026
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