La pollution augmente le risque de cancer du sein

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 13/04/2010 Mis à jour le 06/02/2017
D’après une étude canadienne, l'exposition à certains polluants chimiques augmenterait considérablement le risque de cancer du sein à la ménopause.

Selon les chercheurs de l’Institut de recherche de santé publique de l’Université de Montréal, l’exposition professionnelle à certaines substances avant l’âge de 36 ans serait associée à une augmentation importante du risque de développer un cancer du sein à la ménopause.

Afin de déterminer l’impact de l’exposition professionnelle à certains composés sur le risque de cancer du sein, les auteurs ont suivi 1169 femmes âgées de 50 à 75 ans. Parmi elles, 556 ont eu un cancer du sein en 1996 ou 1997, après le début de leur ménopause.

Une équipe de chimistes et de spécialistes en hygiène du travail a évalué l’exposition de ces femmes à 300 substances pendant leur temps de travail.

Résultat : le risque est sept fois plus élevé chez les femmes exposées aux fibres acryliques et deux fois plus élevé chez celles exposées aux fibres de nylon. Par ailleurs, l'exposition à des hydrocarbures aromatiques polycycliques, trouvés dans les produits dérivés du pétrole, triple le risque de cancer du sein hormono-dépendant.

Ces résultats confortent la théorie selon laquelle le tissu mammaire est plus sensible aux toxines chimiques chez les femmes de moins de 40 ans.

« Les jeunes femmes devraient être considérées comme une population sensible face aux expositions professionnelles et peut-être environnementales », concluent les chercheurs.

Pour en savoir plus, consultez notre dossier sur le cancer du sein.

Labrèche F, Goldberg MS, Valois MF, Nadon L ; Postmenopausal breast cancer and occupational exposures. Occup Environ Med. 2010 Apr;67(4):263-9.

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