Aussi connue sous le terme d’« hormone du sommeil », la mélatonine est une molécule naturellement produite par l’organisme. Des études suggèrent qu’elle pourrait jouer un rôle dans la prévention et le traitement du cancer.
Yuksel Peter et son équipe ont suivi durant 7 ans un groupe de 308 personnes âgées de 30 à 69 ans dans lequel toutes ronflaient et un tiers souffrait d’apnées du sommeil. Ces derniers étaient pris en charge soit par une machine exerçant une pression positive pour ouvrir les voies respiratoires, soit grâce à une opération chirurgicale, soit par un masque respiratoire. Au début de l’étude, aucun des volontaires ne souffrait de problèmes cardiaques.
Au bout de 7 ans, les chercheurs ont noté que 16,2% des personnes souffrant d’apnée du sommeil ont connu des maladies des artères coronaires contre seulement 5,4% des personnes qui n’en souffraient pas. 8 décès liés à ces problèmes cardiaques ont eu lieu dans le groupe connaissant des problèmes respiratoires nocturnes contre seulement 2 dans l’autre.
Les chercheurs notent par ailleurs que les malades dont le traitement contre l’apnée du sommeil est peu efficace sont beaucoup plus nombreux à souffrir de maladies cardiaques que ceux dont le traitement est efficace (24,9% contre 3,9%). Finalement, il apparaît que l’apnée du sommeil multiplie les risques par 5 et ceci indépendamment de l’âge, du sexe, de l’hypertension artérielle, du diabète ou du tabagisme qui sont les facteurs les plus connus de maladies des artères coronaires. En revanche, ce risque peut-être diminué de 2/3 si un traitement efficace est proposé.
Pour Yuksel Parker et son équipe, ces travaux « montrent clairement une relation de cause à effet entre l’apnée du sommeil et les maladies cardiaques. Et les chercheurs de conclure :<i> même dans le cas d’une apnée légère, il est nécessaire de proposer un traitement efficace, car elle influence de manière substantielle le risque d’infarctus ».
Y. Peker, J. Carlson, and J. Hedner Increased incidence of coronary artery disease in sleep apnoea: a long-term follow-up. Eur. Respir. J.