Le gène de l'obésité n'est pas une fatalité

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 04/11/2011 Mis à jour le 10/03/2017
Le "gêne de l'obésité" s'active en fonction de notre comportement.

Depuis 2007 est reconnu l'existence d'un gêne qui prédispose à l'obésité. Ce gène existe sous diverses variantes et joue un rôle au niveau de l'hypothalamus, une structure centrale de régulation hormonale chez l'homme, où il régule l'équilibre alimentaire et énergétique. Il est appelé "gêne FTO".

Jusqu'à présent, l'influence de l'activité physique et de la pratique sportive sur ce gène restait floue. Des chercheurs de tous pays ont donc collaboré pour effectuer une analyse importante et détaillée de toutes les études existantes sur la question: ils ont donc retenu 45 études effectuées sur des adultes et 9 sur des enfants et adolescents, soit 218 166 adultes et 19 268 enfants dont le génome a été décrypté et relié au degré d'activité physique.

Résultat: l'activité physique diminue l'activité du gène de 27%. Les chercheurs écrivent: "Nos résultats sont d'une importance capitale en matière de santé publique. Ils mettent l'accent sur le fait que l'activité physique est une manière efficace pour contrôler son poids, en particulier chez les individus qui ont une prédisposition génétique à l'obésité ou au surpoids. Nos résultats contrastent avec le déterminisme de certains discours qui affirment que la génétique n'est pas influençable."

Cette trouvaille n'est pas sans rappeler d'autres découvertes importantes, notamment en matière de cancer. En effet, l'alimentation où certaines vitamines (comme la vitamine D) sont aussi capables d'activer ou de désactiver certains gênes ce qui influence notre santé et notre aspect physique.

 

Références: Ruth Loos et al. Physical Activity Attenuates the Influence of FTO Variants on Obesity Risk: A Meta-Analysis of 218,166 Adults and 19,268 Children. PLoS Medicine 01 Nov 2011 10.1371/journal.pmed.1001116.

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