Le tour de taille plus important que l’IMC pour prédire le risque cardiovasculaire

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 25/07/2007 Mis à jour le 21/11/2017
Pour minimiser son risque de maladie cardiovasculaire il ne suffit pas d’être mince ! Une nouvelle étude confirme en effet que le fait d’exercer une activité physique et d’avoir une taille plutôt fine est plus important que le poids ou l’indice de masse corporelle (IMC) pour prédire le risque de maladie cardiovasculaire.

« Mieux vaut pour sa santé être un « gros » qui bouge qu'un « mince » qui néglige son hygiène de vie », vous disait-on à La Nutrition il y a quelques mois. Une étude canadienne vient de confirmer que même obèses ou en surpoids, les hommes qui exercent une activité physique auraient moins de risques de maladie cardiovasculaire et de diabète.

Pourquoi ? Parce que ces hommes physiquement actifs ont généralement un tour de taille plus faible que leurs homologues sédentaires, donc moins de graisse abdominale. Et cette graisse dans laquelle vont baigner nos organes est un facteur de risque cardiovasculaire très important.

Pour arriver à cette conclusion, le Dr Jean-Pierre Despres du centre de recherche de l’hôpital Laval de Québec a recrutés 169 hommes en bonne santé. Il a mesuré leur capacité cardio-respiratoire pour évaluer leur forme physique et en parallèle les chercheurs ont mesuré leur taux de graisse abdominale.

Résultat : plus ces hommes ont une capacité cardio-respiratoire faible, plus leur taux de graisse intra-abdominale est élevé. Et donc plus leur risque de maladie cardiovasculaire augmente.  Et ce, indépendamment de leur indice de masse corporelle !

Pour les chercheurs cela signifie que cet indice, qui est utilisé pour évaluer le surpoids ou l’obésité, n’est probablement pas le meilleur indicateur du risque de maladie cardiovasculaire. « Il est capital pour le médecin de ne pas se limiter à calculer l’IMC d’un patient mais aussi de mesurer son tour de taille », alerte le Dr Despres. Une mesure simple et rapide mais trop souvent négligée : un récent sondage chez nos voisins canadiens révèle que moins de 25% des patients obèses rapportent qu’un médecin a mesuré leur tour de taille au cours de l’année 2006. A bon entendeur…

Référence :

Jean-Pierre Despres, Archives of Internal Medicine, 23 juillet 2007.

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