Des perturbations du microbiote peuvent favoriser le développement de cancers. C’est pourquoi des chercheurs veulent aider les patients dans leurs traitements en agissant sur leur flore intestinale.
Cette fois, Hye-Kyeong Kim et son équipe ont observé ce qui se passe lorsqu’on ajoute du DHA à concentrations variables à des cultures de cellules – pré-adipocytes - qui donnent naissance aux adipocytes, les cellules qui stockent les graisses. Toutes les concentrations étudiées ont eu pour effet de réduire le nombre de pré-adipocytes viables : le DHA provoque la mort programmée de ces cellules, un phénomène appelé apoptose. En plus, le DHA réduit l’accumulation de graisses dans les pré-adipocytes : plus il y a de DHA, moins la graisse s’accumule. Le DHA freine aussi la transformation des pré-adipocytes en adipocytes, les cellules graisseuses arrivées à maturité.
Cette expérience complète des travaux français qui avaient montré qu’un déséquilibre en défaveur des oméga-3 et au profit des oméga-6 favorise le développement des adipocytes et le stockage des graisses dès après la conception.
Si ces travaux se confirment, le DHA pourrait venir s’ajouter à la panoplie des aide-minceur. Le marché européen des produits destinés à perdre du poids est estimé à 730 millions d’euros en 2005 (3,93 milliards de dollars aux Etats-Unis). Selon Frost et Sullivan, le marché européen des oméga-3 en 2004, se monterait à 160 millions d’euros. Il devrait croître de 8 pour cent en moyenne jusqu’en 2010
Hye-Kyeong Kim, MaryAnne Della-Fera, Ji Lin, and Clifton A. Baile ; Docosahexaenoic Acid Inhibits Adipocyte Differentiation and Induces Apoptosis in 3T3-L1 Preadipocytes. J. Nutr. 2006 136: 2965-2969.