Le bleu de méthylène est une molécule de synthèse dérivée du benzène qui est déjà utilisée en médecine pour diverses indications. Il pourrait participer à un traitement métabolique du cancer. Les explications avec le Dr Laurent Schwartz, qui va publier un livre sur ce sujet.
Les vitamines ont-elles un rôle social à jouer ? Pourraient-elles être efficaces pour lutter contre les problèmes de violence chez les jeunes ? Ce sont les questions auxquelles une équipe de scientifiques d'Oxford (Grande-Bretagne) a décidé de répondre en mettant en place un programme visant à supplémenter en vitamines et minéraux un groupe de jeunes de 16 à 21 ans emprisonnés pour comportement violent.
Bernard Gesch, le responsable du programme, et ses collaborateurs vont distribuer quotidiennement durant 4 mois à ces volontaires, soit un supplément contenant des vitamines, des minéraux et des acides gras essentiels, soit un placebo. L'objectif : évaluer l'impact de cette supplémentation sur le comportement. « Nous espérons que cette étude va mettre en lumière un lien possible entre nutrition et comportement chez ces jeunes personnes », explique le docteur Gesch.
Pourquoi ces scientifiques pensent que les compléments alimentaires pourraient avoir des vertus anti-violence ? Parce qu'ils estiment que le cerveau a des besoins nutritionnels et que des carences peuvent avoir des effets sur les comportements. De surcroît, un essai clinique en double aveugle contre placebo mené en 2002 par Bernard Gesch avait déjà montré les effets prometteurs des vitamines contre la violence des jeunes. (1) En tout, à ce jour, trois autres études bien conduites ont trouvé que des suppléments nutritionnels réduisent les comportements anti-sociaux. (2)
Affaire à suivre...
(1) Gesch CB, Influence of supplementary vitamins, minerals and essential fatty acids on the antisocial behaviour of young adult prisoners. Randomised, placebo-controlled trial. Br J Psychiatry. 2002 Jul;181:22-8.
(2) Benton D. The impact of diet on anti-social, violent and criminal behaviour.Neurosci Biobehav Rev. 2007;31(5):752-74.