Pour conserver une bonne vue : pas de tabac, un peu d'alcool, exercice régulier

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 10/04/2014 Mis à jour le 10/03/2017
La pratique régulière de l'exercice et l'alcool occasionnellement seraient favorables à la vision. Le tabac, lui, est néfaste.

Peut-on éviter la baisse de la vision au cours du vieillissement ? D’après un article paru dans Ophthalmology, les personnes qui boivent occasionnellement de l’alcool et pratiquent une activité physique régulière sont moins touchées par la déficience visuelle.

La déficience visuelle se définit comme la perte de la vue causée par une maladie de l’œil, une blessure, qui ne peut pas être corrigée par des lunettes ou des lentilles de contact. Or, l'exercice physique semble prévenir en partie la dégénérescence maculaire liée à l’âge.

Lire : L'exercice physique ralentirait la dégénérescence maculaire

Dans cet article, les chercheurs ont étudié la relation entre certains comportements et la vision. Pour cela, ils se sont servi des données provenant de l’étude Beaver Dam Eye. Cette cohorte comptait 4 926 personnes du Wisconsin, âgées de 43 à 84 ans à l’examen de départ entre 1988 et 1990. Ensuite, au cours des examens de suivi, il y avait 3 721 personnes entre 1993 et 1995, 2962 en 1998-2000, 2375 en 2003-2005 et 1913 en 1008-2010. Les chercheurs ont testé l’acuité visuelle des participants grâce au nombre de lettres qu’ils pouvaient lire.

Résultats : Il y avait en moyenne une perte de 1,6 lettre entre les examens et une perte de 6,6 lettres en 20 ans. Au cours des 20 ans de suivi, 5,4 % des personnes ont développé une déficience visuelle. Les chercheurs ont identifié trois facteurs qui influençaient la fréquence des déficiences visuelles :

  • L’activité physique : La déficience visuelle touchait 6,7 % des personnes inactives mais 2 % des personnes qui faisaient de l’exercice au moins 3 fois par semaine. Après avoir ajusté pour l’âge, les chercheurs ont trouvé que les personnes qui faisaient régulièrement de l’exercice avaient un risque diminué de 58 % de développer des problèmes de vision par rapport aux inactifs.
  • Le tabagisme : En ajustant les résultats en fonction différents facteurs, les chercheurs ont trouvé que le fait d’être fumeur ou d’avoir fumé était lié à une perte plus importante dans le nombre de lettres lues.
  • La consommation d’alcool : Le déficit visuel s’est développé chez 11 % des non-buveurs contre 4,8 % des buveurs occasionnels (moins d’un verre par semaine). Après avoir ajusté en fonction de l’âge, les buveurs occasionnels étaient 49 % moins susceptibles de développer des problèmes d'acuité visuelle que les non-buveurs.

Par conséquent, les non-buveurs sédentaires étaient plus souvent déficients visuels que les buveurs occasionnels actifs. Par exemple, les chercheurs se sont intéressé aux femmes avec une dégénérescence maculaire liée à l'âge et ayant un revenu annuel inférieur à 10 000 $ : l’incidence de la déficience visuelle chez celles qui buvaient occasionnellement et qui étaient physiquement actives était de 5,9 %, contre 25,8 % chez celles qui n’avaient pas consommé de boissons alcoolisées pendant l’année précédente et étaient sédentaires.

Contrairement à l’âge, ces trois facteurs liés au comportement peuvent être modifiés. Des compléments alimentaires peuvent aussi influencer la vision.

Lire : Les multivitamines préviennent la cataracte

Source

Klein R, Lee KE, Gangnon RE, Klein BE.Relation of Smoking, Drinking, and Physical Activity to Changes in Vision over a 20-Year Period: The Beaver Dam Eye Study. Ophthalmology. 2014 Feb 27. pii: S0161-6420(14)00011-6. doi: 10.1016/j.ophtha.2014.01.003.

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