L’acide chlorogénique présent dans le café réduirait le risque de syndrome métabolique.

L'effet stimulant du café provient largement de la façon dont elle agit sur les récepteurs de l'adénosine dans la membrane neuronale. L'adénosine est un neuromodulateur du système nerveux central qui possède des récepteurs spécifiques. Lorsque l'adénosine se lie à ses récepteurs, l'activité neuronale ralentit, et vous vous sentez somnolent. L'adénosine facilite donc le sommeil et dilate les vaisseaux sanguins, probablement pour assurer une bonne oxygénation pendant le sommeil.
La caféine agit comme un antagoniste des récepteurs d'adénosine. Cela signifie qu’elle se lie à ces récepteurs et empêche l’adénosine de s’y loger et d’y jouer son rôle de « frein ». L'activité des neurones s’en trouve accélérée. L'activation de nombreux circuits neuronaux par la caféine conduit aussi l’hypophyse à sécréter les hormones qui donnent ordre aux glandes surrénales de produire plus d'adrénaline, qui est une hormone du stress.
L'adrénaline est une « hormone du combat ou de la fuite », donc elle augmente votre niveau d'attention et donne à votre système nerveux dans son ensemble un surcroît d'énergie. C'est exactement l'effet que les buveurs de café recherchent. En général, chaque tasse de café a un certain effet stimulant. Cet effet peut durer plusieurs heures et l'adrénaline et d'autres marqueurs du stress peuvent rester élevés jusqu'à la fin de la journée, pour un peu de café bu dans la matinée.
La caféine peut créer une dépendance physique. Les symptômes de sevrage de la caféine apparaissent 24 à 48 heures après l’arrêt d’une consommation chronique. Il s’agit essentiellement de maux de tête, nausées et somnolence et ils concernent environ une personne sur deux.
Cette dépendance s’explique par le fait que la caféine augmente la production de dopamine dans les circuits cérébraux du plaisir. Mais l’augmentation de la dopamine pourrait aussi expliquer pourquoi des études ont trouvé que la consommation de café est associée à un risque réduit de dépression.
Institut canadien pour les neurosciences, Université McGill, Montréal.
L’acide chlorogénique présent dans le café réduirait le risque de syndrome métabolique.
Chaque Français n’en consomme que 5 kg par an, loin derrière les champions du monde scandinaves (plus de 13 kg par personne et par an), mais devant les Japonais qui ne jurent que par le thé. Comme Janus, le café est capable du meilleur comme du pire, et ce n’est pas forcément une question de dose.