Quand les personnes âgées ne mangent plus assez

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 28/06/2007 Mis à jour le 21/11/2017
Du 19 au 24 juin, s’est déroulée la semaine nationale de dépistage de la dénutrition chez les personnes âgées. Posters, brochures et outils de dépistage ont été diffusés auprès du grand public et du personnel de santé.

La campagne de dépistage de la dénutrition chez les plus de 60 ans organisée par les laboratoires Nutricia en collaboration avec la société française de nutrition a permis de balayer quelques idées fausses : non il n’est pas normal de maigrir en vieillissant, ni de manger moins, ni de perdre appétit. Les besoins en calories d’une personne âgée sont les mêmes que ceux d’un adulte soit, par jour, 1 800 à 2 100 kcal, un apport en protéines d'au moins 1 g/kg de poids corporel, de calcium de 1 200 mg et d’eau d’1,5 litre.

La campagne s’est également donnée pour but de sensibiliser les familles et les médecins généralistes pour qu’ils surveillent davantage le poids des personnes âgées au quotidien et en consultation. Nutricia souhaite, par ses posters et brochures, informer au mieux le grand public et les personnels de santé et, par ses outils, faciliter le dépistage dans les pharmacies et le diagnostic chez les médecins.

Les personnes dénutries se trouvent à l’intérieur d’un cercle vicieux. Avec l’âge, l’odorat et la vue baisse, la perception du goût est modifiée – notamment, par les médicaments. Les plats perdent leurs attraits et n’éveillent plus l’appétit. A cela s’ajoutent des difficultés à mastiquer avec des dents et des gencives fragilisées par les ans. Les repas deviennent peu appétissants, mal équilibrés et monotones. Les personnes âgées mangent donc moins et n’apportent pas les calories nécessaires à leur organisme.

La dénutrition entraîne une baisse de la masse musculaire, une diminution de la force et de la vitalité. Les vêtements deviennent trop grands, la peau est sèche, les os sont saillants.

La dénutrition a également un effet néfaste sur la santé : cicatrisation des plaies plus longue, risque d’infection augmenté, risque de chute également augmenté et donc de fractures, etc.

La dénutrition touche 450 000 personnes de plus de 65 ans, soit 50 % des personnes âgées en institution et 30 à 70 % des personnes âgées à l'hôpital, avec une majorité de femmes.

Rébecca Mailly

Pour en savoir plus, consultez le site de Nutri’mission seniors.

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