Le bleu de méthylène est une molécule de synthèse dérivée du benzène qui est déjà utilisée en médecine pour diverses indications. Il pourrait participer à un traitement métabolique du cancer. Les explications avec le Dr Laurent Schwartz, qui va publier un livre sur ce sujet.
L’obésité est qualifiée d’ « épidémie du 21eme siècle » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Qu’en sera-t-il dans 20 ans ? En se basant sur la prévalence de l’obésité en 2005, des chercheurs américains ont estimé le nombre de personnes qui seraient obèses en 2030 : plus de la moitié de la population mondiale !
Des chercheurs du département d’épidémiologie de l’école de santé publique de l’Université de Tulane (Etats-Unis), ont analysé les données de 88 % de la population mondiale en 2005. Résultats : 23,2 % de la population mondiale était en surpoids et 9,9% souffrait d’obésité. Cela correspond à 937 millions d’adultes en surpoids et à 396 millions de personnes de plus de 20 ans obèses ! Les femmes avaient moins de problèmes de surpoids, mais, paradoxalement, 4,3 % de problèmes d’obésité supplémentaires que leurs homologues masculins.
Suite à cette étude, les auteurs ont essayé d’estimer la prévalence de l’obésité en 2030. Résultat : 33 % des adultes seront obèses ou en surpoids d’après leurs estimations. C’est-à-dire 1,35 milliards de personnes en surpoids et 573 millions d’adultes touchés par l’obésité. Ce résultat a été calculé sans tenir compte de la tendance à l’augmentation du poids qui courre depuis un siècle. Si on considère que l’ « épidémie du siècle » continue avec la même vigueur que celle observée actuellement, ce ne serait plus 33 % mais 57,8 % de la population qui serait touchée par des problèmes de poids, soit 4,28 milliards d’adultes ! Plus d’une personne sur deux.
Mais les résultats ne sont pas identiques en fonction de la richesse des pays. 35% des habitants des pays industrialisés étaient en surpoids en 2005 contre 19,6 % dans les pays plus pauvres. Et il y avait 3 fois plus de personnes obèses dans les pays riches par rapport aux pays en développement. Selon les auteurs de l’étude, ces disparités auraient tendance à diminuer au cours des années à venir.
T Kelly1, C-S Chen1, K Reynolds1 and J He1,2. Global burden of obesity in 2005 and projections to 2030 International Journal of Obesity advance online publication 8 July 2008; doi: 10.1038/ijo.2008.102
Du département d’épidémiologie de Tulane University School of Public Health and Tropical Medicine, Suite 2000, New Orleans, LA, USA