Contre le cancer de l'endomètre : rester mince, choisir ses glucides, bouger et boire du café

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 17/09/2013 Mis à jour le 10/03/2017
L'obésité est un facteur de risque pour le cancer de l’endomètre, la charge glycémique l'est probablement, alors que l’activité physique et le café limiteraient ce risque.

Faire du sport et boire du café protégerait du cancer de l’endomètre, mais un poids trop élevé augmente le risque. Ce sont les conclusions d’un rapport de l’Imperial College London pour le Fonds mondial de recherche sur le cancer.

Le cancer de l’endomètre est le 6e cancer touchant les femmes dans le monde, avec environ 290 000 nouveaux cas enregistrés en 2008, soit 5 % des nouveaux cas de cancer chez les femmes. Les taux d’incidence les plus élevés atteignent 15 cas pour 100 000 femmes en Amérique du Nord et dans certaines régions d’Europe. Ce cancer représente 2 % des décès par cancer chez les femmes. En France, le cancer de l'endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent; il se situe au cinquième rang des cancers en termes d'incidence avec 6560 nouveaux cas en 2010. L'âge moyen au diagnostic est de 68 ans, et la survie relative à 5 ans de 76%.

L’endomètre, c’est-à-dire la paroi de l’utérus, est soumis à des changements lors de la vie fertile de la femme sous l’influence des hormones, d’où le rôle des hormones dans ce cancer.

Dans ce nouveau rapport a été étudiée la relation entre l’alimentation, l’activité physique, la masse corporelle et le cancer de l’endomètre.  D’autres facteurs influencent ce cancer : une ménopause tardive, le fait de ne pas avoir eu d’enfants ou les thérapies hormonales à base d’œstrogènes. 159 articles ont été inclus dans l'analyse. Le groupe d’études a identifié les facteurs suivants :

•    Les graisses corporelles : 28 études montrent une augmentation du risque de cancer de l’endomètre liée à l’indice de masse corporelle (IMC), avec une augmentation de 50 % du risque pour 5 unités d’IMC. Une prise de poids de 5 kg augmente le risque de 16 %. L’obésité influence la présence d’hormones et de facteurs de croissance : l’insuline et la leptine sont à des niveaux élevés chez les personnes obèses, ce qui peut favoriser la croissance de cellules cancéreuses. Les chercheurs estiment que l'obésité et le surpoids sont des facteurs de risque convaincants du cancer de l'endomètre.

•    La charge glycémique : les 6 études portant sur ce facteur montraient une augmentation du risque liée à des charges glycémiques élevées. La charge glycémique est un indicateur qui rend compte des effets d'un aliment glucidique sur la glycémie. La consommation d’aliments à index glycémique élevé ou charge glycémique élevée augmente le taux d’insuline dans le sang, la présence du facteur de croissance IGF-1, la croissance cellulaire et les divisions cellulaires. Une alimentation avec des index glycémiques élevés augmente aussi le stress oxydatif. Le groupe a trouvé que la charge glycémique est un facteur de risque probable du cancer de l'endomètre. Il existe des règles simples pour mieux choisir ses glucides et diminuer la charge glycémique de son alimentation; elles sont résumées sur ce site, et développées dans plusieurs ouvrages auxquels LaNutrition.fr a participé (Le Nouveau Régime IG EXTRAIT ICI >>, Le nouveau régime IG diabète, Le guide des IG, 100 aliments IG à volonté lire un extrait ICI >>).

Consulter notre dossier sur l'index et la charge glycémique

•    Le café : 8 études montraient un risque réduit de cancer de l’endomètre quand la consommation de café était élevée : le risque diminuait de 7 % pour chaque tasse de café par jour. Le café contient de l’acide chlorogénique qui a des propriétés antioxydantes et qui améliore la sensibilité à l’insuline. Le café serait aussi bénéfique pour d'autres cas de cancers. Le groupe a trouvé que le café serait un facteur de risque probable du cancer de l'endomètre.

Lire : Cancer de la prostate : le café ralentirait sa progression

•    L’activité physique : l’activité physique augmente l’efficacité métabolique de l’organisme, sa capacité à réduire les taux d’insuline circulant, et donc la résistance à l’insuline. L’activité physique pourrait réduire le risque de cancer de l’endomètre en limitant les niveaux d’œstradiol dans le sang,

Par ailleurs, les facteurs qui conduisent à une taille adulte plus élevée sont associés à différents cancers. Les personnes de grande taille ont subi plus de divisions cellulaires stimulées par le facteur de croissance IGF-1 et l’hormone de croissance. Il existe une association positive entre grande taille et cancer de l’endomètre. Les chercheurs considèrent que dans ce domaine, les preuves liant une grande taille au risque de cancer sont limitées et "suggestives". Il en va de même pour la sédentarité.

Lire : Les femmes de grande taille auraient plus de risques de cancer

Pour aller plus loin : Le régime cétogène contre le cancer Collectif. (lire un extrait ICI  >>)

Source

Continuous Update Project (CUP). Endometrial cancer 2013 report. World cancer search fund. American institute for cancer research.

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