Manger du poisson pour vivre 2 ans de plus

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 02/04/2013 Mis à jour le 10/03/2017
Le poisson diminuerait le risque de mortalité chez les personnes âgées de 65 ans et plus.

Selon une étude conduite par des chercheurs de l’Ecole de santé publique de Harvard et de l’université de Washington, les personnes âgées de 65 ans et plus ayant les niveaux d'oméga-3 sanguins à longues chaînes les plus élevés, vivent en moyenne 2,2 ans de plus que celles dont les taux sont les plus bas.

Ces acides gras polyinsaturés sont apportés surtout par les poissons gras, mais on est capable sous certaines conditions de les synthétiser à partir de l’acide alpha-linolénique (noix, huile de colza, huile de cameline, graines de lin).

L’étude, publiée online dans Annals of Internal Medicine, trouve que les adultes plus âgés pourraient réduire leur risque de mortalité de toutes causes de 27% et d'environ 35% pour la mortalité cardiovasculaire.

C’est la première à rechercher une association entre des marqueurs sanguins de la consommation de poisson et la mortalité. Des études ont déjà montré que la consommation de poisson réduit le risque de mortalité cardiovasculaire, mais les effets sur d’autres causes de décès et sur la mortalité totale sont moins clairs. Les chercheurs ont examiné 16 années de données relevées auprès de 2700 Américains de 65 ans et plus issues de l’étude CHS (Cardiovascular Health Study), qui ne prenaient pas de suppléments d’oméga-3 (huiles de poisson). Les participants ont fait l’objet d’analyses de sang au début de l’étude, puis régulièrement ; ils ont également été suivis sur le plan médical.

Les chercheurs ont mesuré les oméga-3 totaux dans le sang, et en particulier les oméga-3 à longues chaînes DHA (acide docosahexaénoïque), EPA (acide eicosapentaénoïque) et DPA (acide docoapentaénoïque). Un niveau élevé de DHA est associé à un risque réduit de décès cardiovasculaire (-40%), en particulier par arythmie. Le DPA est associé à un risque plus bas d’accident vasculaire cérébral.

Les omega-3 aident à stabiliser le fonctionnement des cellules cardiaques. Ils interviennent aussi dans la communication intercellulaire.

Cette étude n’étant pas randomisée, ses résultats ne prouvent pas que les bénéfices observés sont effectivement dus au poisson. Cependant, les auteurs conseillent à tous, en particulier après 65 ans, d’inclure deux portions de poisson par semaine dans leur alimentation.

Parmi les poissons riches en oméga-3 : le maquereau, la sardine, le saumon, le hareng, la truite, le calmar, le bar, l’anguille, le thon.

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