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Les sources de protéines alimentaires influenceraient le risque de cancer du sein. D’après une étude américaine parue dans BMJ, une consommation élevée de viande rouge avant la ménopause est associée à un risque plus élevé de cancer du sein ; les chercheurs conseillent de lui préférer la volaille, le poisson, les noix et les légumes. (1)
Le cancer du sein est le premier cancer diagnostiqué chez les femmes. Des liens possibles entre ce cancer et l’alimentation ont souvent été évoqués mais ils sont difficiles à mettre en lumière. Les protéines alimentaires pourraient avoir un effet sur la fréquence de ce cancer en augmentant les quantités d'IGF-1, un facteur de croissance impliqué dans la croissance des tissus et la progression des tumeurs.
Dans cette étude, les chercheurs de Harvard ont analysé l’association entre les sources de protéines alimentaires avant la ménopause et le risque de cancer du sein ultérieur. En effet, les travaux sur ce sujet se sont souvent intéressés à des femmes plus âgées. 88 803 femmes de 26 à 45 ans, non-ménopausées, faisant partie de l’étude Nurses’ Health Study II, ont rempli un questionnaire alimentaire en 1991. Les enregistrements médicaux ont comptabilisé 2 830 cas de cancers du sein au cours du suivi qui a duré 20 ans.
Résultats : les 20 % de femmes qui mangeaient le plus de viande rouge avaient un risque augmenté de 22 % de cancer du sein, par rapport aux 20 % de femmes qui en mangeaient le moins. La viande rouge comprenait les viandes de bœuf, porc, agneau, et des hamburgers. Chaque portion supplémentaire de viande rouge par jour était associée avec une augmentation de 13 % du risque de cancer du sein. Il s'agit là d'un risque modéré.
Des apports élevés en volaille, poisson, œufs, légumes et noix n’étaient pas liés au risque de cancer du sein. Mais il y avait un risque plus faible de cancer du sein chez les femmes ménopausées qui consommaient plus de volaille : les 20 % de femmes qui mangeaient le plus de volailles avaient un risque réduit de 27 % par rapport aux 20 % qui en mangeaient le moins, mais cet effet n'existait pas chez les femmes non-ménopausées. En remplaçant une portion de viande rouge par jour par une portion de volaille, les femmes diminuaient de 17 % leur risque de cancer du sein et même de 24 % pour les femmes ménopausées. La volaille contient moins de fer, plus de graisses polyinsaturées que la viande rouge, et ses méthodes de cuisson ne sont pas les mêmes, ce qui pourrait expliquer ce résultat.
De même, le fait de remplacer une portion par jour de viande rouge par une portion de légumes était associé à une réduction de 15 % du risque de cancer du sein, et de 19 % chez celles qui n’étaient pas ménopausées. Les légumes contiennent des fibres et des phyto-oestrogènes qui pourraient avoir un rôle protecteur contre le cancer du sein.
Enfin, en remplaçant une portion par jour de viande rouge par une combinaison de légumes, noix, volailles, poisson, on diminuait le risque de 14 % de cancer du sein.
L'avis de LaNutrition.fr : Gardons à l'esprit que cette étude, qui est une étude d'observation, décrit une association, pas nécessairement une relation de cause à effet. Par ailleurs le risque y apparaît modeste. On ne peut donc pas conclure de cette seule étude que la consommation de viande augmente le risque de cancer du sein. Une méta-analyse de 2010 qui portait sur 18 études (2) n'a pas trouvé que le risque de cancer du sein est lié à la consommation de viande rouge. Les données disponibles suggèrent que les régimes de type méditerranéen/asiatique composés de légumes, fruits, poisson, avec des phytoestrogènes (soja, fenouil, plantes aromatiques) est associé à un risque réduit de cancer du sein. L'alcool pourrait augmenter ce risque.
Source
(1) Farvid MS,Cho E,Chen WY, Eliassen AH,Willett WC. Dietary protein sources in early adulthood and breast cancer incidence: prospective cohort study. BMJ 2014;348:g343
(2) Alexander DD, Morimoto LM, Mink PJ, Cushing CA. A review and meta-analysis of red and processed meat consumption and breast cancer. Nutr Res Rev. 2010 Dec;23(2):349-65.
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