Surpoids et obésité stables chez les adolescents français

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 13/02/2014 Mis à jour le 10/03/2017
Un rapport sur la santé des jeunes Français montre que le surpoids et l’obésité se stabilisent chez les élèves de 3e.

Les jeunes Français arrêtent de grossir. C’est la conclusion encourageante d’un rapport de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) sur la santé des élèves scolarisés en 3e en 2008-2009 (1). Peut-être un exemple à suivre pour les adultes…

Pour connaître l’état de santé des jeunes français, la DREES, en partenariat avec l’éducation nationale, mène régulièrement des enquêtes, en particulier dans les classes de 3e. D’après les données recueillies en 2009, 18 % des collégiens sont en surcharge pondérale et 4 % obèses, avec des proportions comparables chez les filles et les garçons. Depuis le début des années 2000, le surpoids et l’obésité n’augmentent plus chez ces jeunes. Chez les enfants plus jeunes, on observe aussi une stabilisation de la corpulence, avec une prévalence de l’obésité de 3 % chez les enfants de 6 ans. L’obésité reste stable pendant l’enfance (2), mais augmente à l’âge adulte pour dépasser 20 % entre 55 et 74 ans.

Pour les auteurs, ces résultats sont le fruit des politiques en matière de prévention de l’obésité chez les jeunes, dans le cadre du PNNS. Mais en réalité les mêmes tendances à la stabilisation du surpoids et de l'obésité chez les enfants et les adolescents s'observent dans tous les pays développés, à commencer par les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Lire : Les mesures officielles en matière de nutrition et d'obésité en 2008

Cependant, des différences étaient observées en fonction du milieu social. 23 % des élèves scolarisés en ZEP étaient en surcharge pondérale, contre 17 % des autres collégiens. La fréquence de la surcharge pondérale et de l’obésité étaient respectivement de 12 % et 2 % chez les enfants qui avaient au moins un parent cadre, contre 22 % et 6 % chez les enfants d’ouvriers.

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64 % des adolescents ont déclaré qu’ils pratiquaient un sport en dehors du temps scolaire, mais la pratique d’un sport ne semblait pas limiter le risque de surpoids ou d’obésité. Pour les auteurs du rapport, il faudrait considérer toutes les activités physiques (sportives ou non) pratiquées par les adolescents ; de plus, il est possible que l’intensité du sport pratiqué joue un rôle.

Il y avait aussi des différences entre les régions françaises, le surpoids étant plus fréquent dans les régions méditerranéennes, l’Est et le Nord, et plus faibles dans l’Ouest, le Centre-Est et le Sud-Ouest.

La santé bucco-dentaire des adolescents s’est améliorée, peut-être grâce au dispositif « M’T dents » : 56 % des adolescents avaient des dents indemnes de caries, contre 52 % en 2004. Là aussi, des inégalités sociales existaient : 42 % des enfants d’ouvriers avaient des dents intactes contre 66 % des enfants qui avaient au moins un parent cadre.

1 adolescent sur 10 a déclaré avoir eu des sifflements dans la poitrine dans l’année, suggérant de l’asthme, et 16 % ont dit avoir déjà eu une crise d’asthme, ce qui était plus qu’en 2004 (13%).

Enfin, les auteurs ont noté une couverture vaccinale plus importante pour la rougeole : 84 % des adolescents ont reçu deux doses de vaccins, contre 66 % en 2004. Chez les jeunes filles de 15 ans et plus, 30 % ont commencé la vaccination anti-HPV et 16 % ont reçu les 3 doses.

Pour choisir les bons produits alimentaires pour vos enfants dans la jungle du supermarché : Le bon choix pour vos enfants 2014-2015, par LaNutrition.fr (LIRE UN EXTRAIT ICI >>)

Sources

(1) Chardon O et Guignon N. La santé des adolescents scolarisés en classe de troisième. Février 2014. Etudes et résultats. N°865. DREES.

(2) Chardon O et Guignon N. La santé des élèves de CM2 en 2007-2008-Une situation contratée selon l'originale sociale des élèves. Septembre 2013. Etudes et résultats. N°853. DREES.

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