Les meilleures margarines santé

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 13/02/2008 Mis à jour le 17/02/2017
Enrichie, allégée, en cuisson ou à tartiner… les français portent la margarine dans leur cœur, surtout depuis qu’elle promet de le garder en bonne santé ! Les nouvelles matières grasses à tartiner multiplient les promesses et les fabricants surfent sur la vague santé avec le cholestérol en ligne de mire. Comment s’y retrouver ? ConsoSanté a testé pour vous 10 margarines : composition, qualité des acides gras, apports en oméga-3, goût... Découvrez quelle est la meilleure margarine santé.Aline Périault 

Petit retour en arrière. Nous sommes en 1994, deux chercheurs français viennent de montrer qu’en modifiant simplement nos apports en corps gras, on pouvait faire baisser les risques de maladies cardio-vasculaires de plus de 70 % ! Comment ? Grâce à une margarine au colza.

Les docteurs Michel de Lorgeril et Serge Renaud, alors chercheurs à l’unité INSERM 63 de Lyon, testent l’effet d’un régime enrichi en oméga-3 issus du colza chez 300 patients ayant subi un infarctus. Ils comparent leur taux de récidive à celui de 300 autres patients qui suivent le régime prescrit par leur cardiologue. Bilan : dans le groupe « margarine oméga-3 » la mortalité diminue de 70 % ! (1)

12 ans plus tard, l’idée a fait son chemin : les rayons frais de nos supermarchés débordent de barquettes de margarine au slogan tous plus alléchants les uns que les autres : « Participent au bon fonctionnement cardiovasculaire », « Diminue votre taux de cholestérol », « Contribue à l’équilibre de toute la famille »… Les revendications « santé » ne manquent pas. Mais sont-elles toujours justifiées ?

Objectif : moins d’infarctus 

En fait, sous le nom de « margarine-santé » se cachent deux catégories bien différentes de produits : les formules d’acides gras et les margarines enrichies en phytostérols.

Les premières sont les descendantes directes de la margarine testée par les docteurs Serge Renaud et Michel de Lorgeril au cours de l’étude de Lyon. Nous avons testé 10 de ces margarines. Ces produits se targuent de diminuer les risques de maladies cardiovasculaires en rééquilibrant nos apports alimentaires en acides gras et notamment grâce aux fameux oméga-3 dont nous manquons si cruellement (lire encadré).

Les oméga-3 

Réduction du risque cardio-vasculaire, baisse du stress, diminution de la dépression : les bienfaits des oméga-3 ne sont plus à démontrer. Qui sont les oméga-3 et pourquoi sont-ils indispensables à notre santé ?

Les oméga-3 sont des acides gras poly-insaturés (AGPI). C'est-à-dire ? Les acides gras sont des chaînes d’atomes de carbones mis bout à bout. Quand plusieurs de ces atomes créent des doubles liaisons, on dit que c’est un acide gras poly-insaturé. Quand la première de ces doubles liaisons porte sur le carbone numéro 3, alors on a affaire aux oméga-3. Ce sont des acides gras essentiels : l’organisme n’est pas capable de les fabriquer et nous devons les introduire dans nos assiettes sous peine de carence. Comment ? Consommez plus de poissons gras comme le maquereau ou la sardine, mangez plus de noix et de légumes à feuilles vertes, utilisez de l’huile de colza en assaisonnement.

Augmenter ses apports en oméga-3, c’est bien. Mais ce n’est pas suffisant. Ce qui compte en fait c’est le rapport entre les oméga-3 et d’autres représentants de la famille des AGPI : les oméga-6. Ces deux acides gras utilisent les mêmes voies biochimiques dans l’organisme, ils rentrent donc en compétition. Pour bénéficier au mieux des bienfaits de chacun, le rapport des oméga-6 sur les oméga-3 doit être inférieur à 4 contre 1.

Notre organisme à besoin de matières grasses pour fonctionner, c’est même vital. Mais pas n’importe lesquelles, et pas dans n’importe quelles proportions. D’après l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), notre alimentation quotidienne devrait nous apporter 8 % d’acides gras saturés, 20 % de mono-insaturés et 5 % de poly-insaturés (les parts restantes étant réservées aux glucides et aux protéines). (D’autres recommandations diffèrent quelque peu de celles de l’Afssa.) Parmi ces acides gras polyinsaturés, on devrait manger 4 fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3. En pratique, ces recommandations sont rarement respectées : la plupart des français avalent environ 10 fois plus d’oméga-6 que d’oméga-3. D’où l’idée des industriels d’enrichir leurs margarines en acides gras polyinsaturés pour améliorer la santé de notre cœur. Et chacun y va de son innovation, ajoutant une rasade d’oméga-3 par ci et une pincée d’oméga-6 par là. Bilan : l’offre en matière de matières grasses équilibrées se multiplie et le consommateur ne sait plus à quelle margarine se vouer.

Des plantes contre le cholestérol 

Dans la deuxième catégorie de margarine-santé on trouve les produits enrichis en phytostérols et phytostanols. Leur objectif : faire baisser le cholestérol.

C’est sur cette vague que surfent les margarines Pro-Activ de Fruit d’Or et Cholegram de Saint-Hubert. Etudes à l’appui, les fabricants attribuent à ces margarines la capacité de faire baisser le taux de cholestérol LDL, le « mauvais » cholestérol, de 7 % en moyenne pour les phytostérols, sans affecter le taux de bon cholestérol, le HDL.

« Mais il n’existe aucun effet clinique de ces margarines sur le risque de maladie cardiaque, met en garde Michel de Lorgeril, cardiologue au CNRS et à la faculté de médecine de Grenoble. En réalité, il n’existe aucune preuve qu’en diminuant le taux de cholestérol par la nutrition on diminue aussi le risque cardiovasculaire ».

Le chercheur n’est d’ailleurs pas seul à se méfier de ces produits : de nombreux scientifiques mettent les stérols végétaux à l’index. Motifs ? Non seulement leur efficacité dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires n’est pas prouvée mais en plus ils ne seraient pas dépourvus d’effets secondaires (lire l’interview du Dr Jean-Michel Lecerf). Les phytostérols sont notamment accusés de diminuer l’absorption de la vitamine A. Pour toutes ces raisons, et de l’aveu même des fabricants, la consommation d’aliments enrichis en phytostérols est fortement déconseillée aux femmes enceintes et aux enfants.

 

Les phytostérols  

Les phytostérols, ou stérols végétaux, sont des substances fabriquées par les plantes. Ils ont une structure chimique semblable au cholestérol. Leur rôle chez les plantes est d’ailleurs proche de celui du cholestérol chez l’homme : ils entrent dans la composition des membranes cellulaires. Les trois principaux représentants de la famille des phytostérols sont le campestérol, le stigmastérol et le bêta-sitostérol. On trouve aussi ces composés sous forme saturée en hydrogène : on les appelle alors des phytostanols. Comment les phytostérols agissent sur le cholestérol ? Dans l’intestin, ils entrent en compétition avec le cholestérol et diminuent son passage dans le sang. Le cholestérol est alors éliminé dans les selles. Conséquence : le taux de cholestérol sanguin diminue.

Mais le cholestérol reste un argument marketing très vendeur et les produits aux phytostérols font des petits : dans la famille Pro Activ vous pouvez désormais demander non seulement la margarine mais aussi le lait et les yaourts. Ce qui pourrait poser un problème au niveau des apports en phytostérols : en Europe, le Comité scientifique de l’alimentation a fixé à 3 g par jour la limite de précaution pour la consommation de stérols végétaux. Mais des chercheurs de l’université de Munster (Allemagne) viennent de calculer qu’avec une dizaine de produits alimentaires enrichis sur le marché, un individu pourrait en avaler jusqu’à… 13 g par jour ! (2)

Le doute plane donc sur les produits enrichis en phytostérols, mais ce qui est sûr c’est qu’au royaume des margarines, la santé à un prix : Pro-Activ est deux fois plus chère qu’une margarine traditionnelle !

 

Pro-Activ : un rapport oméga-6 / oméga-3 désastreux !

 

Faire le bon choix 

Comment s’y retrouver dans cette jungle de promesses ? A la question « Laquelle choisir ? », le docteur Michel de Lorgeril répond sans détour : « Primevère cuisson et Saint-Hubert oméga-3 sont celles qui se rapprochent le plus du produit que nous avons testé au cours de l’étude de Lyon . » Il recommande d’ailleurs d’utiliser la version cuisson de Primevère également sur les tartines.

Nutrition & Santé a testé pour vous 10 des ces margarines-santé. Dans l’ensemble, leur ratio oméga-6 / oméga-3 est plutôt bon ; il tourne autour de 4 et descend même en deçà pour les produits Saint-Hubert. Trois mauvais élèves cependant : Fruit d’or et Fruit d’Or équilibre qui sont proches de 13, et Tournolive qui reçoit le bonnet d’âne pour un rapport oméga-6 / oméga-3 qui plafonne à 224/1 !

 

St-Hubert oméga-3 : le goût et l'équilibre

Question goût, les produits de la gamme Saint-Hubert on reçu le meilleur accueil lors de nos tests. Les amateurs de beurre y trouveront leur compte, leur goût n’étant pas si éloigné de celui-ci. Les autres produits ont été moins appréciés, avec parfois un goût de margarine trop prononcé.

Au final, c’est Saint-Hubert oméga-3 qui tire son épingle du jeu, réussissant à concilier qualités nutritionnelles et goût agréable.  

La Maaf : c’est Pro-Activ qu’elle préfère… 

En 2006 vous avez pris une bonne résolution : faire baisser votre cholestérol. Si votre allié dans cette bataille s’appelle pro-activ, un petit conseil : gardez précieusement votre ticket de caisse… Cette résolution ne sera peut-être pas une révolution pour votre cœur, mais votre portefeuille lui en profitera.

La Maaf Assurance et Unilever France ont décidé de s’allier pour « un partenariat précurseur dans la lutte contre l’hypercholestérolémie » ! Dès 2006, les assurés Maaf qui tartinent pro-activ matin et soir se verront rembourser jusqu’à 40 euros sur leur cotisation 2007. Chez Maaf on appelle ça le « Pur Bonus Santé ». Ailleurs on parle plutôt de « gros coup marketing ». Le jackpot assuré pour Unilever, qui a déjà testé la méthode au Pays-Bas. Bilan : les ventes de pro-activ y ont augmenté de 25 %.

Les deux partenaires soutiennent que leur margarine fait baisser le mauvais cholestérol de 10 à 15 % (les différentes études avançant 6 à 10 %), les assurés Maaf auraient donc tout lieu d’abandonner le beurre pour en récupérer l’argent.

Le ministre de la santé dénonce « la confusion des genres » et les associations de consommateurs condamnent « l'instrumentalisation scandaleuse de la santé à des fins purement marketing ».

Ce partenariat est d’autant plus infondé que, comme nous le confie le Dr Jean-Michel Lecerf, ces produits n’ont démontré ni leur efficacité dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaire, ni même leur sécurité d’emploi.

  

(1)    De Lorgeril M., Salen P. : “Mediterranean diet, traditional risk factors and the rate of cardiovascular complications after myocardial infarction. Final report of the Lyon Diet Heart Study”. Circulation 1999 ; 99 :779-85.

(2)   Kuhlmann K : Simulation of prospective phytosterol intake in Germany by novel functional foods. Br J Nutr 2005 Mar;93(3):377-85. 


Comment bien choisir sa margarine ?

 

Les étiquettes sont plutôt bien détaillées et la plupart donnent la composition en différents acides gras. Nous avons d’abord regardé le rapport oméga-6 / oméga-3. Certains fabricants le précisent mais parfois il faut sortir sa calculette. Pour une bonne protection cardiovasculaire, comme démontré par l’étude de Lyon, il doit être inférieur à 4, ce qui disqualifie d’emblée Tournolive mais aussi Fruit d’or cuisson et tartine et Fruit d’or équilibre.

Il faut aussi regarder la composition en acides gras : environ 8 % de saturés, 20 % de mono-insaturés et 5 % de polyinsaturés selon l’Afssa. Certains chercheurs comme François Mendy (Saint-Cloud) prêchent pour moins de mono-insaturés, de l’ordre de 11 à 16 %. En tout cas Tournolive et pro-activ ne remplissent pas ces critères, avec beaucoup trop d’acides gras polyinsaturés. Il ne nous paraît pas judicieux de consommer des aliments trop riches en acides gras polyinsaturés pour deux raisons. D’abord, ces aliments sont plus sensibles à l’oxydation du fait de la structure même de ces graisses. Cela signifie qu’au fur et à mesure des jours qui passent, on absorbe de plus en plus de corps gras oxydés qui sont néfastes pour la santé. Ensuite, un régime riche en graisses polyinsaturées, même non oxydées, rend les membranes cellulaires plus fragiles, plus susceptibles d’être elles-mêmes oxydées. Des études ont associé un tel régime à un risque accru d’asthme, pour ne citer que cela. Conformément aux conseils de Michel de Lorgeril, Primevère cuisson et Saint-Hubert oméga-3 semblent les mieux équilibrés en acides gras. Avec une mention spéciale pour Saint-Hubert oméga 3 qui supplante largement Primevère au niveau du goût.

Usage

Goût (de 1 à 4)

Prix
moyen
250 g (euros)

Valeur énergétique pour 100g (kcal)

Acides gras saturés (g/100g)

Acides gras mono-insaturés (g/100g)

Acides gras poly-insaturés (g/100g)

Rapport oméga-6 /oméga-3

St Hubert
oméga-3
doux

Tartine

Cuisson
(Uniq)

4

1,6

530

17,1

27,9

14

4

St Hubert

41 Tartine
Cuisson
(Uniq)

4

1,5

362

18

14,3

5,7

2,6

St Hubert
oméga-3
à l’huile d’olive
(Uniq)

3

1,6

530

16,5

32

10,5

2,7

Primevère
double effet
cuisson
(Cema)

 -

1,6

596

15,2

32

15,8

3,9

Primevère
double effet
tartine

(Cema)

1

1,7

533

14,4

14,5

30,1

3,8

Fruit d’or
oméga-3 Tartine Cuisson
(Unilever)

 

 

2

 

1,5

 

451

 

11

 

22

 

16

 

4,5

Fruit d’or
cuisson
et tartine
(Unilever)

2

1,2

541

14,5

21

24

12,3

Fruit d’or
équilibre
Tartine
Cuisson
(Unilever)

1

1,2

541

19,5

21

19

13,6

Fruit d’or
Pro activ

Tartine(Unilever)

 

3

331

 8

 9

 17,5

23 

Tournolive
Tartine Cuisson

(Uniq)

 

 3

1,1 

540 

 23,5

14 

 22,5

 224


Pas de risque pour la margarine aux oméga-3

 

Le Dr Jean-Michel Lecerf est Chef du Service de Nutrition de l'Institut Pasteur de Lille. En 2002, il a signé un accord avec le groupe Cema qui commercialise la margarine Primevère : l’institut Pasteur appose son logo sur les barquettes de margarine, en contrepartie Cema participe au financemet du service de Nutrition de l’institut.

 

Est-ce que les margarines enrichies aux phytostérols et phytostanols sont vraiment efficaces contre le cholestérol ?

 

Oui, les études montrent que ces margarines font baisser le cholestérol LDL (le mauvais cholestérol) de 7 % à 15 % en moyenne.

 

Ces margarines seraient donc bonnes pour la santé ?

 

Le bénéfice sur la santé en général n’est pas prouvé, ce n’est qu’une extrapolation de cette baisse de cholestérol LDL. Les margarines aux stérols végétaux font effectivement baisser le cholestérol mais cet avantage pourrait être contrebalancé par l'absence de bénéfice cardiovasculaire voire l'inverse chez certains sujets ; on manque réellement de recul. De plus, aucune étude n’a été faite sur le bénéfice santé réel de telles quantités de phytostérols à long terme.

 

Pourrait-il y avoir des risques liés à la consommation de ces margarines ?

 

En terme de sécurité alimentaire il n’y a pas de problème. En terme de santé il existe des études contradictoires : la hausse des apports en phytostérols pourrait augmenter les risques cardiaques. Les phytostérols se retrouvent dans la plaque d’athérome qui se dépose parfois sur les parois des artères. Si on consomme trop de phytostérols, on favorise la formation de cette plaque.La consommation de ces margarines pourrait surtout poser un problème pour ceux qu’on appelle les « hyper-absorbeurs ». Ces gens absorbent le cholestérol de façon beaucoup trop importante. Résultat : ils sont en hypercholestérolémie. C’est en général une population à fort risque cardio-vasculaire. Ils peuvent donc être tentés par les margarines enrichies aux phytostérols pour faire baisser leur cholestérol. Mais le problème c’est que l’organisme de ces « hyper-absorbeurs » se comporte de la même façon avec les phytostérols : il les accumule au risque de favoriser la formation de la plaque d’athérome.

 

Vous ne recommanderiez donc pas de consommer ces produits ?

 

Dans le doute, je ne le recommande pas car on manque encore d’études sur le sujet. En plus on sait déjà qu’il y a des effets nutritionnels : les phytostérols en grande quantité diminuent l’absorption des caroténoïdes et de la vitamine E ce qui est aussi un inconvénient potentiel pour la santé.De surcroît, les margarines enrichies contiennent des phytostérols  à des doses non naturelles : l’alimentation normale apporte environ 300 mg de phytostérols, en consommant une margarine enrichie, on en consomme jusqu’à 2 grammes par jour ! Sans compter que cette dose est multipliée si on consomme d’autres produits enrichis en stérols végétaux. 

   

Et les margarines composées de mélanges d’acides gras, ont-elles des effets cardio-vasculaires bénéfiques ?

 

Il y a des études sur des « équivalent produit » qui montrent que les margarines équilibrées en acides gras font réellement baisser le risque cardiovasculaire. Nous avons comparé les effets de la margarine Primevère à ceux du beurre chez des personnes ayant une hypercholestérolémie modérée. Résultat : les personnes qui étaient dans le groupe margarine ont vu leur cholestérol total et LDL baisser, contrairement à celles qui consommaient du beurre.

Y a-t-il également des risques si on consomme trop d’oméga-3 issus de ces margarines ?

 

Les acides gras sont bien mieux connus que les phytostérols, nous avons beaucoup plus de recul sur ces molécules et ce sont des produits avec une sécurité d’emploi garantie.

Il est vrai que les oméga-3 ont un effet fluidifiant, donc consommés à des doses vraiment excessives ils pourraient, en théorie, augmenter le risque d’accidents hémorragiques. C’est le cas chez les esquimaux qui consomment de très grandes quantités de poissons gras riches en oméga-3. Mais ce risque intervient avec des doses 50 fois supérieures à celles apportées par les margarines enrichies en oméga-3. La margarine apporte des oméga-3 à des doses physiologiques, il n’y a donc aucun risque à consommer ces produits.

L’institut Pasteur de Lille « sponsorise » une de ces margarines avec un équilibre en acides gras, ce produit est-il indispensable pour être en bonne santé ?

 

On n’est absolument pas obligé de manger ce produit pour être en bonne santé, simplement il facilite le changement alimentaire pour obtenir l’équilibre des apports en acides gras. On peut très bien obtenir le même résultat en diversifiant nos sources de matières grasses, le tout étant de veiller à avoir des apports équilibrés en acides gras saturés, mono-insaturés et polyinsaturés, de même qu’en oméga-3 et oméga-6.

Mais si on ne consomme que cette famille de corps gras cela facilite l'équilibre alimentaire lipidique : la formulation est basée sur des études de la littérature concernant nos besoins en différents acides gras. S'il y avait un inconvénient pour la santé notre devoir aurait été d'informer le consommateur également.

Cela dit, manger ce type de corps gras ne suffit pas si on n’a pas une bonne alimentation, il faut l'accompagner des recommandations habituelles : faire de l’exercice, manger des fruits et légumes, du poisson…

Juin 2006

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