La pollution de l’air nuit au cerveau

Par Julie Lioré Publié le 06/01/2020 Mis à jour le 06/01/2020
Actualité

Une exposition à long terme aux particules fines PM2,5 pourrait augmenter le risque de maladie d’Alzheimer ou de démences connexes selon une étude récente.

Pourquoi c’est important

Soupçonnée d’augmenter le risque de maladie cardiovasculaires, de diabète mais aussi de causer des dizaines de milliers de morts chaque année en France, la pollution de l’air, notamment par ce qu’on appelle les particules fines (d’une taille inférieure à 2,5 micromètres), est un des plus grands fléaux environnementaux. 
Un de ses derniers méfaits supposés : elle accélèrerait le déclin cognitif lié à l’âge et augmenterait le risque de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. L’European Environment Agency a rendu un rapport sur les émissions nationales de ces particules. Sur la seule année 2017, la France était, avec l’Italie et la Pologne, l’un des plus gros émetteurs de particules fines (164 000 tonnes).  

L’étude

Un groupe de chercheurs de divers départements (neurologie, médecine préventive, psychologie) de l’Université de Californie du Sud a mené une étude longitudinale, afin de déterminer le rôle potentiel à long terme d’une exposition à des particules fines PM2,5 sur le cerveau des seniors. 

L’étude indique un déclin précoce au niveau des nouveaux apprentissages, pas dans les souvenirs anciens, révélant une atrophie progressive de la substance grise du cerveau, signe d’un risque accru de maladie d’Alzheimer. D’autres études établissent un lien entre pollution de l’air, stress oxydatif augmenté et état d’inflammation chronique, deux mécanismes impliqués dans ce type de maladie. Ces particules fines semblent donc bien avoir un effet délétère sur le cerveau.

En pratique

Pour limiter la pollution de l’air en ville, nous pouvons agir à notre échelle en privilégiant les transports en commun, la marche ou le vélo pour se déplacer. À l’intérieur des logements, il faut penser à aérer régulièrement.

Même si on ne peut aisément éviter les particules fines, extrêmement volatiles, on peut chercher à renforcer la santé de son cerveau. En mangeant les aliments qui le protègent et en se tournant vers les compléments alimentaires qui ont fait la preuve de leur efficacité pour le booster.

Référence

Diana Younan, Andrew J Petkus, Jiu-Chiuan Chen et al. Particulate matter and episodic memory decline mediated by early neuroanatomic biomarkers of Alzheimer’s disease, Brain, Volume 143, Issue 1, January 2020, Pages 289–302.

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