Ancien directeur de recherche à l’INRAE, Christian Rémésy est l'auteur de Sauvons notre alimentation, un livre qui dénonce les dérives de l’industrie agroalimentaire et des fermes de grande culture, et dans lequel il propose de nouvelles solutions plus favorables à la santé humaine et à celle de la planète.
La pollution de l'air par les particules dégagées par les automobiles et autres véhicules roulant au diesel dégrade notre santé et engendre des frais de santé énormes pour les états de l’Union.
Pourquoi c’est important
La pollution atmosphérique causerait 4 millions de décès prématurés chaque année dans le monde. Elle provoque aussi des problèmes respiratoires, des maladies cardiovasculaires et certains cancers. De plus, elle augmente la mortalité toutes causes confondues.
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Selon une récente étude indépendante, le double impact économique et sanitaire de la pollution automobile est inquiétant.
Ce que dit l’étude
Cette étude commandée par l’Alliance Européenne de Santé Publique et dirigée par une organisation de chercheurs indépendants a été publiée le 27 novembre 2018.
Concernant les liens entre pollution et santé, les scientifiques ont réalisé une revue de la littérature scientifique et des interviews d'experts. Par la suite, ils ont effectué plusieurs calculs afin d’en savoir davantage sur les frais de santé induits par la pollution de l’air. Leurs conclusions sont claires et distinctes :
- L’effet (éprouvé et/ou probable) des particules fines, du monoxyde d'azote (ou NO), de l’ozone et d’autres gaz moins connus sur la santé humaine est indéniable.
- Le coût économique des frais de santé pour l’Europe est colossal. Il oscille entre 62 et 72 milliards d’euros selon les méthodes de calcul utilisées (en comparaison, l'Europe dispose d'un budget total de 145 milliards d'euros pour la santé, selon les chiffres de 2015).
Ce rapport apporte donc la confirmation sans doute possible que la pollution environnementale est de plus en plus préoccupante et que des actions doivent être entreprises rapidement afin d’éliminer progressivement les principaux coupables (moteurs diesels entre autres) de la circulation. Néanmoins, il existe également beaucoup de controverses sur l’utilisation des véhicules qualifiés de « zéro émission ».
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En pratique
Si vous pouvez difficilement vous prémunir contre les particules nocives contenues dans l'air (à moins de porter toujours un masque anti-pollution fort peu seyant), vous pouvez adapter votre mode de vie pour essayer de contrebalancer l’effet délétère de cette pollution (activité physique, alimentation riche en composés protecteurs, gestion du stress, bon sommeil, etc.).
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Vous pouvez également éviter facilement d’autres types de pollution non pris en compte dans cette étude (pesticides, plastique, certaines perturbateurs endocriniens, etc.) pour éviter l'effet cumulatif.