Pamela Ebner est experte en nutrition, spécialiste de l'ultra-transformation et auteure du livre Manger Vrai. Elle donne ici ses conseils pour Manger Vrai, Végétal et Varié, les fameux 3V, clés d'une excellente santé.

En 2011, l’United States Preventive Services Task Force (USPSTF) a publié des recommandations s’opposant au dépistage de routine du cancer de la prostate avec le dosage PSA. Les conséquences ne se sont pas fait attendre : d'après un article paru dans The Journal of Urology, les nouveaux diagnostics de cancer de la prostate ont diminué de 28 % dans l’année suivante.
Le cancer de la prostate est actuellement le premier cancer le plus fréquemment diagnostiqué en France chez l’homme. Depuis plusieurs années, des spécialistes ont remis en cause son dépistage systématique par test PSA. Ce test peut détecter tous types de cancers, y compris des petits cancers peu peu évolutifs qu'on a tendance à traiter quand même. Or le traitement du cancer de la prostate peut entraîner des effets secondaires : incontinence, impuissance et cystite due aux radiations.
Des chercheurs du Vanderbilt University medical Center ont voulu connaître l’effet des nouvelles recommandations de l’USPSTF aux Etats-Unis. Pour cela, ils ont relevé les nouveaux cas de cancers de la prostate diagnostiqués entre janvier 2010 et décembre 2012 dans les bases de données nationales du cancer. Ils ont analysé les diagnostics de cancers de la prostate par mois avant et après la diffusion des nouvelles recommandations, et les ont comparés aux évolutions des diagnostics de cancer du côlon.
En octobre 2011, l’USPSTF avait publié des recommandations décourageant l’utilisation du dépistage PSA de manière systématique car les effets négatifs seraient supérieurs aux bénéfices. Il y aurait trop de cas de surtraitements et de surdiagnostics.
L’incidence des diagnostics de cancer de la prostate a diminué de 1.383 cas par mois (12,2 %) le mois suivant les recommandations et a continué à baisser ensuite. 12 mois après la publication des recommandations, les diagnostics de cancers à faible risque avaient chuté de 37,9 % alors que les nouveaux diagnostics de cancer du côlon étaient restés stables. Les nouveaux diagnostics de cancer de la prostate ont aussi diminué de 23 à 29,3 % chez les hommes de plus de 70 ans. Or ceux-ci ne sont pas susceptibles de vivre assez longtemps pour bénéficier d’une détection précoce ; ils sont aussi une population à risque pour les effets secondaires négatifs dus au traitement.
Un an après la publication des recommandations, il y avait aussi 28,1 % de diagnostics de maladie à risque intermédiaire en moins et 23,1 % de cancers à haut risque en moins, Globalement, les diagnostics de cancers de la prostate de risque faible, intermédiaire ou élevé ont tous diminué de manière significative.
Les nouveaux diagnostics de cancers non-localisés (extracapsulaires, c’est-à-dire formant des métastases) n’ont pas changé. Mais la période d’observation était trop courte pour connaître véritablement l’impact sur les cancers de la prostate métastatiques. Lorsque le cancer atteint le stade des métastases, la mortalité augmente.
Cepandant, pour Daniel Barocas, principal auteur de l’article, ces résultats soulèvent des interrogations. Le risque est de voir augmenter le nombre d’hommes diagnostiqués à un point avancé de la maladie. Les chercheurs craignent que des cancers à haut risque ne soient pas détectés pendant la fenêtre de temps où ils seraient curables.
Source
Barocas DA, Mallin K, Graves AJ, Penson DF, Palis B, Winchester DP, Chang SS. The effect of the United States Preventive Services Task Force grade D recommendation against screening for prostate cancer on incident prostate cancer diagnoses in the US. J Urol. 2015 Jun 15. pii: S0022-5347(15)04209-3. doi: 10.1016/j.juro.2015.06.075.
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Découvrir la boutiquePamela Ebner est experte en nutrition, spécialiste de l'ultra-transformation et auteure du livre Manger Vrai. Elle donne ici ses conseils pour Manger Vrai, Végétal et Varié, les fameux 3V, clés d'une excellente santé.
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