L’ail rend le cerveau plus résistant au stress et à l'inflammation

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 13/04/2015 Mis à jour le 10/03/2017
Un nutriment présent dans l'extrait d'ail vieilli (FruArg) protégerait le cerveau du vieillissement et de maladies neurodégénératives comme les maladies d'Alzheimer et de Parkinson.

Largement consommé dans le monde sous forme d'aliment comme de complément, l'ail est parfois considéré comme un « super-aliment » à cause des composés organosulfurés qu’il contient (allicine), qui ont à la fois des effets antioxydants et anti-inflammatoires. Selon une étude américaine qui vient de paraître dans PLOS One,  l’ail permettrait aussi de prévenir le vieillissement du cerveau et des maladies comme Alzheimer et Parkinson notamment grâce à un composé appelé FruArg, dérivé d'un glucide.

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L’objectif des travaux de ces chercheurs de l'université du Missouri était d’étudier l’action de l’extrait d’ail vieilli et de l’un de ses composants (FruArg) sur cellules microgliales. La microglie désigne des cellules immunitaires du cerveau et de la moelle épinière qui constituent la principale ligne de défense du système nerveux central. En réponse à l’inflammation ou à un stress environnemental, ces cellules microgliales se multiplient, migrent vers le site d’une blessure et protègent d’autres cellules du cerveau de la destruction. Mais l’augmentation du nombre de cellules microgliales a aussi des effets négatifs car ces cellules produisent du monoxyde d’azote NO qui, en excès, conduit à des dommages cellulaires au cerveau et favorise certaines maladies neurodégénératives.

Dans cette étude, les chercheurs ont montré que l’extrait d’ail vieilli et le FruArg inhibent significativement la production de NO par les cellules microgliales. Pour cela, ils ont recréé une situation de stress environnemental, provoquant une augmentation des cellules microgliales et de leur sous-produit (NO), puis ont appliqué FruArg aux cellules microgliales. résultat : les cellules ont réduit la quantité de NO produite.

De plus, FruArg favoriserait la production d’antioxydants. Ces résultats suggèrent donc que l’extrait d’ail et le FruArg atténuent la réponse neuroinflammatoire et limitent les dommages du stress environnemental sur le cerveau.

L’extrait d’ail vieilli est un complément alimentaire commercialisé pour ses effets antioxydants, anti-inflammatoires, hypolipidémiques, antiplaquettaires et neuroprotecteurs. Des études ont montré les effets bénéfiques de l’ail contre l’hypertension et sa protection vis-à-vis de la maladie cardiovasculaire et de l’AVC.

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L’extrait d’ail vieilli est préparé à partir d’ail frais imbibé dans de l’éthanol aqueux à 15-20 % et extrait pendant plus de 10 mois à température ambiante. FruArg fait partie de la famille des fructosamines. Il est un des composants majeurs de l’extrait d’ail vieilli où il est présent à une concentration de 2 à 2,5 mM. Il possède des propriétés antioxydantes. In vivo il a une action contre l’hypertension et réduit le niveau sanguin de glucose postprandial.

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Source

Zhou H, Qu Z, Mossine VV, Nknolise DL, Li J, Chen Z, Cheng J, Greenlief CM, Mawhinney TP, Brown PN, Fritsche KL, Hannink M, Lubahn DB, Sun GY, Gu Z. Proteomic analysis of the effects of aged garlic extract and its FruArg component on lipopolysaccharide-induced neuroinflammatory response in microglial cells. PLoS One. 2014 Nov 24;9(11):e113531. doi: 10.1371/journal.pone.0113531.

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