Plusieurs études récentes ont trouvé un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque de développer des maladies du foie, comme la NASH.

Selon les derniers chiffres disponibles, un Américain sur trois, soit environ 105 millions de personnes, fuit les aliments contenant du gluten en raison d’une maladie cœliaque, d’une sensibilité au gluten réelle ou supposée, de maladies auto-immunes, ou par choix personnel (enquête NPD 2013). Ce mouvement d’une ampleur sans précédent a pris les industriels de court et les oblige à reformuler en catastrophe leurs produits ou les éliminer carrément des rayons. Des entreprises comme General Mills et Kellogg par exemple, font disparaître certains de leurs produits à base de farine de blé, mais aussi des ingrédients qui renferment du gluten comme le sirop de malt d'orge. Les restaurants sont de plus en plus nombreux à proposer une carte sans gluten. Les brasseurs aussi modifient la composition de leurs bières. Le marché du sans gluten devrait progresser de 4,4 milliards de dollars à 6,6 milliards entre 2012 et 2017.
Ce sont de bonnes nouvelles pour les Américains qui souffrent de maladie cœliaque ou de sensibilité au gluten, car jusqu’à une époque récente il leur était difficile de faire leur marché. Cependant, ce mouvement a ses contradicteurs : médecins, journalistes, industriels, pour lesquels seules les personnes souffrant de maladie cœliaque peuvent tirer un bénéfice d’un régime sans gluten. La même attitude de déni se retrouve en France.
En réalité, il est clair que de nombreuses catégories de la population se trouvent mieux d’une alimentation sans gluten, ne serait-ce, comme l’écrit Julien Venesson parce que les blés hybridés modernes sont très différents des blés consommés par nos ancêtres et que ces changements ont probablement contribué à étendre la sensibilité aux constituants de cette plante et de ses cousines. Les personnes avec une maladie auto-immune voient souvent leur santé améliorée avec un régime sans gluten, comme le montre le témoignage de la chercheuse Jacqueline Lagacé.
Aux Etats-Unis, la consommation de blé a atteint son plus bas niveau depuis 22 ans selon les chiffres du ministère de l'Agriculture. Cependant, tout le monde n'a pas besoin de supprimer les aliments à base de blé ou d'autres céréales à gluten (lire encadré), et les substituts industriels sans gluten sont même parfois pires.
L'analyse de LaNutrition.fr : LaNutrition.fr estime que la majeure partie de la population peut malgré tout continuer de consommer (avec modération) des aliments contenant du gluten en les choisissant peu transformés. Pour les autres, hors la maladie cœliaque, que l'on peut diagnostiquer, le seul moyen de savoir si on a un problème avec ces aliments, c'est de les éliminer pendant deux mois, et noter les améliorations éventuelles de sa santé.
Plusieurs études récentes ont trouvé un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque de développer des maladies du foie, comme la NASH.
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Photo © Melania Avanzato
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