Polyarthrite rhumatoïde : les raisons de manger un peu de poisson

Par Marie-Céline Ray - Journaliste scientifique Publié le 29/06/2017 Mis à jour le 25/08/2017
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Un régime avec du poisson pourrait prévenir la maladie et améliorer les symptômes.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire qui se traduit par des gonflements et des douleurs aux articulations. Environ 1 % de la population française souffrirait de cette maladie, les femmes étant plus souvent touchées. En dépit de facteurs génétiques, le mode de vie pourrait influencer le développement de la maladie. Le poisson contient des acides gras oméga-3 à longues chaînes (EPA, DPA, DHA) qui donnent naissance à des composés anti-inflammatoires. D'où l'intérêt des chercheurs pour les régimes qui apportent un peu de poisson.

Consulter notre dossier sur les oméga-3

Moins de douleurs

Une étude parue dans Arthritis Care & Research suggère que la consommation de poisson aiderait à soulager les symptômes de la polyarthrite.

L’étude a impliqué 176 patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde qui ont répondu à des questions sur leur alimentation. Ils faisaient partie de l’étude de cohorte Evaluation of Subclinical Cardiovascular Disease and Predictors of Events in RA (ESCAPE-RA). les chercheurs ont utilisé l'échelle DAS28-CRP pour évaluer les symptômes de la maladie.

Résultats : les patients qui mangeaient du poisson au moins deux fois par semaine rapportaient moins de gonflements et de douleurs articulaires que ceux qui n’en mangeaient pas du tout ou très peu (moins d’une fois par mois). Les résultats suggéraient aussi que plus les patients mangeaient du poisson, moins la maladie semblait active.

Lire : Polyarthite : les nouveaux traitements

Prévenir la maladie 

Manger un poisson gras au moins une fois par semaine limiterait le risque de polyarthrite rhumatoïde sur le long terme. C’est la conclusion d’une étude suédoise parue dans les Annals of Rheumatic Diseases.

L'étude portait sur 32 000 femmes nées entre 1914 et 1948, participant à la « Swedish Mammography Cohort », qui ont été suivies pendant 7 ans. Résultats : les femmes qui mangeaient plus de 0,21 g par jour d’oméga-3 provenant de poissons avaient un risque réduit de 52 % de développer la maladie par rapport à celles qui en mangeaient le moins. 0,21 g par jour d’acide gras oméga-3 correspond à une portion par semaine d’un poisson gras, ou quatre portions par semaine d’un poisson maigre comme le cabillaud.

Pour aller plus loin, lire : Peut-on encore manger du saumon ?

En pratique

Ces études d'observation ne montrent qu’une association et non un lien de cause à effet. Cependant, il existe des preuves que les acides gras des poissons gras comme le saumon, le hareng, la truite, la sardine ou le maquereau exercent des effets anti-inflammatoires. LaNutrition.fr conseille zéro (végétariens) à 2-3 portions de poisson par semaine. Pour les végétariens, il s'agit de stimuler la capacité de l'organisme à synthétiser des acides gras oméga-3 à longues chaînes, en évitant les huiles trop riches en oméga-6 comme maïs, tournesol, pépins de raisin, et en privilégiant colza, ainsi que graines de chia et de lin qui renferment de l'acide alpha-linolénique à partir duquel on fabrique EPA et DHA. La consommation modérée de vin semble favoriser la synthèse d'EPA et DHA.

Lire : Polyarthrite rhumatoïde : ce qu'il faut attendre des huiles de poisson

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