L’allergie aux pollens touche un adulte sur trois

Par Thierry Souccar - Journaliste et auteur scientifique, directeur de laNutrition.fr Publié le 27/03/2014 Mis à jour le 13/06/2017
Actualité

L'allergie aux pollens toucherait environ 30% des adultes et jusqu'à 20% des enfants en France.

C’est la conclusion d’un rapport de l'Anses sur l'exposition de la population générale à ces allergisants qui aborde les effets potentiellement néfastes de la pollution et du climat.

La pollution atmosphérique et le réchauffement climatique pourraient en effet contribuer à aggraver la situation en favorisant les réactions allergiques et en allongeant la durée de la pollinisation, d'après ce point sur l'impact sanitaire des pollens de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). « Des études expérimentales montrent également que l'élévation des températures atmosphériques et de la concentration en CO2 rend certains pollens plus allergisants », indique ce rapport.

Les pollens sont responsables de réactions allergiques appelées pollinoses, qui se manifestent principalement par des rhinites (rhume des foins) ou des rhino-conjonctivites, et plus rarement par de l'asthme, rappelle l'agence sanitaire.

Selon certaines estimations, le nombre de personnes touchées par des pathologies allergiques respiratoires comme les rhinites saisonnières et l'asthme aurait doublé ces 20 dernières années dans les pays industrialisés, mais en fait, dit l'Anses, ce chiffre est difficile à vérifier parce que toutes les rhinites ne sont pas allergiques ou pas dues aux pollens.

La fréquence de l'allergie aux pollens varie avec l'âge : elle est plus élevée chez l'adulte jeune que chez les enfants et les personnes âgées. Elle varie également d'une région à l'autre en fonction des différences de végétation, mais aussi des intensités des saisons polliniques.

Aussi, selon "les estimations les plus pertinentes", issues d'enquêtes menées en France de 1994 à 2006, la prévalence de l'allergie aux pollens concerne, au plus, "de 7 à 20% chez les enfants" - soit 7% chez les 6-7 ans, 20% chez les 9-11 ans et 18% parmi les ados de 13-14 ans et elle est "de l'ordre de 30% chez les adultes".

S'il existe des prédispositions génétiques, l’allergie peut aussi toucher "n'importe quel individu, pour peu qu'il ait subi une exposition suffisamment intense et prolongée".

L'Anses préconise d'actualiser périodiquement les connaissances sur la prévalence des allergies aux différents pollens dans la population générale et d'améliorer les connaissances sur les interactions avec la pollution atmosphérique (ozone, dioxyde d'azote, particules) et les facteurs climatiques.

Selon un petit nombre d'études, les probiotiques pourraient aider à contrôler les allergies.

Lire : Des probiotiques pour prévenir les allergies de l'enfant et Les probiotiques dans les allergies saisonnières

Selon l'Anses, la gestion des végétaux responsables, en particulier, en milieu urbain, doit être améliorée ainsi que la surveillance des pollens en temps réel.

Lire aussi : Allergies, pollens, les conseils de LaNutrition.fr

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