Dans les couples où les conjoints évitent les discussions difficiles, des chercheurs ont observé plus de détresse émotionnelle, de sentiments négatifs sur la relation, mais aussi une inflammation chronique et une fonction immunitaire réduite.

Si l’on en croit les résultats de l’enquête « Contexte de la sexualité en France » de l’Inserm et de l’Ined portant 12 364 hommes et femmes âgés de 18 à 69 ans, peu de Français souffrent fréquemment de dysfonctions sexuelles : seuls 1,9% des hommes et 6,8 % des femmes confient souffrir « souvent » de difficultés sexuelles. En revanche 20,1 % de ces messieurs et 29 % de ces dames reconnaissent souffrir « parfois » de problèmes liés à leur sexualité. (voir tableau)
Chez les hommes, la principale plainte concerne les troubles de l’érection. Un problème qui augmente considérablement passé l’âge de 40 ans (voir graphique). Passé 60 ans ce sont 30 % des hommes qui se plaignent de souffrir « parfois » de difficultés à atteindre et maintenir une érection.
Le principal motif d’insatisfaction sexuel au féminin est la difficulté à atteindre l’orgasme. Cette plainte concerne surtout 2 catégories de femmes : les 18-24 ans et les 60-69 ans. Pour les auteurs de l’étude ces chiffres traduisent les difficultés liées à l’apprentissage de la sexualité chez les jeunes et les effets conjugués de la durée de la relation et du vieillissement chez les plus âgées.
Comment faire pour oublier les pannes d’érection ou les problèmes d’orgasme ? Le passage par le divan du sexotherapeute peut être très efficace. En effet parfois ces troubles ont une origine psychologique dominante et dans ce cas là une consultation avec un sexologue peut s’avérer utile. C’est notamment ce que confirme le docteur Michel Lombard, sexologue à Gagny et président de l’association pluridisciplinaire de recherche et d’étude sur la sexualité (APRES) qui reçoit des patients venus le consulter pour des troubles du désir et/ou du plaisir. En 30 ans de pratique ce dernier est très positif quand à l’efficacité de la sexotherapie : souvent le simple fait de parler de ces troubles permet de retrouver une sexualité normale.
Dans les couples où les conjoints évitent les discussions difficiles, des chercheurs ont observé plus de détresse émotionnelle, de sentiments négatifs sur la relation, mais aussi une inflammation chronique et une fonction immunitaire réduite.
Dans cet article, le célèbre sexologue américain Stephen Snyder, auteur de Les clés du désir quand on se connaît par cœur, explique les raisons pour lesquelles un couple peut être confronté à une baisse du désir et connaître des relations sexuelles peu satisfaisantes. Il donne les solutions pour y remédier.
L'ocytocine, souvent appelée "hormone de l'amour", est une neurohormone impliquée dans le lien parents-enfants, l'attachement, la sexualité et les relations sociales en général.