Films souples pour emballage : les précautions à prendre

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 04/01/2011 Mis à jour le 02/06/2017
Conseils
Ces films très pratiques sont souvent fabriqués à base de PVC. Pour le rendre souple, les fabricants lui incorporent des plastifiants. Ces plastifiants peuvent se retrouver dans les aliments.

Les plastifiants utilisés majoritairement dans les films souples sont des composés appelés adipates. Au contact d’un aliment, ces plastifiants ont tendance à quitter le film pour se retrouver dans l’aliment. C’est surtout le cas pour les aliments gras.

Les aliments à risque

Le principal adipate est le Di(2-éthylexyl) adipate ou DEHA. Il est souvent mélangé à des phtalates dans les films d’emballage.

Lire : même en mangeant sain et bio, on avale des phtalates

Les films à usage ménager renfermeraient environ 20% d’adipates (DEHA essentiellement), mais les films à usage commercial peuvent enregistrer des valeurs supérieures (ces films sont en général plus épais, et la quantité de DEHA nécessaire est donc plus importante).

Le DEHA migre à des niveaux variables selon l’aliment emballé : plus l’aliment est gras, plus il reste emballé longtemps, plus la température est élevée et plus la migration est élevée.

  • Fruits et légumes en contiennent peu (sauf l’avocat) ;

  • Des taux modérés, pouvant occasionnellement être élevés sont retrouvés dans les viandes fraiches et volailles cuites ;

  • Les taux les plus hauts se trouvent dans les sandwiches et les fromages emballés ;

  • La migration est importante lorsqu’un aliment filmé est chauffé au micro-ondes.

Des chercheurs britanniques estiment que l’alimentation apporte environ 3 mg de DEHA par jour, l’apport maximum se situant autour de 8 mg.

La dose journalière tolérable en Europe est de 0,3 mg par kg de poids.

Des risques potentiels pour la santé

  • Le DEHA entraîne des anomalies des fœtus dont les mères ont reçu des doses élevées pendant la gestation. Le DEHA aurait des effets tératogènes à haute dose

  • Des études chez la souris femelle (mais ni chez la souris mâle, ni chez le rat) montrent un risque accru de cancers hépatiques.

  • L’Agence internationale de recherches sur le cancer (IARC) considère que le DEHA ne peut être classé cancérogène, en raison du manque de données chez l’homme et des preuves limitées chez l’animal.

Les conseils de LaNutrition.fr

  • Limitez l’usage de films ménagers, surtout si vous attendez un enfant ou si vos enfants sont très jeunes. Les études chez l’animal montrent que les effets toxiques sont plus marqués sur les organismes en développement.

  • Demandez au commerçant de ne pas filmer les aliments gras que vous achetez (surtout les fromages). Apportez un récipient à cet effet.

  • Si vous ne pouvez pas éviter les aliments filmés, vous pouvez réduire votre exposition en éliminant avec un couteau une couche fine de l’aliment qui a été au contact du film. Conservez ensuite l’aliment dans un récipient inerte (verre, céramique) ou moins toxique (plastique dur).

  • On trouve du PVC (et des plastifiants) dans les emballages plastiques des biscuits et chocolats conditionnés, les emballages des barres chocolatées, certaines bouteilles.

  • On en trouve aussi dans les cosmétiques : huiles pour bain, fard à paupières, eaux de toilette, fond de teint, rouge à lèvres, crèmes hydratantes, fard à joues, auto-bronzants…

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