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Les bactéries qui vivent dans notre intestin peuvent être nos amies pour la vie et en voici un nouvel exemple : une recherche parue dans Circulation Research suggère que la flore intestinale joue un rôle important dans l'indice de masse corporelle (IMC), les lipides sanguins, et donc le risque cardiovasculaire.
L'organisme humain compte des milliards de micro-organismes, 10 fois plus que le nombre de cellules humaines. Ces micro-organismes symbiotiques nous aident à digérer et participent à notre système immunitaire. La plupart des micro-organismes intetsinaux ne peuvent pas être cultivés, ce qui fait que de nombreux restent méconnus.
Dans cette étude, les chercheurs ont voulu identifier les bactéries intestinales associées à l'IMC et aux niveaux de lipides. Ils ont utilisé une technique de séquençage, pour analyser les micro-organismes de l'intestin de 893 personnes. Ils ont ainsi identifié 34 types de bactéries qui contribuaient à l'IMC et aux lipides sanguins (triglycérides et « bon » cholestérol ou HDL). Les bactéries intestinales contribuaient pour 4,6 % dans les différences touchant les graisses corporelles, 6 % dans les triglycérides et 4 % dans les HDL.
La plupart des associations trouvées étaient nouvelles. Ces résultats allaient dans le même sens que d'autres obtenus dans le cadre de l'étude TwinsUK au Royaume-Uni : la faible abondance de certaines familles bactériennes est associée à un IMC plus élevé. Certaines des bactéries identifiées étaient impliquées dans la voie de métabolisme des acides biliaires, d'autres dans le métabolisme des acides gras à chaîne courte. Ces acides gras produits par la flore intestinale à partir de fibres alimentaires ont un effet protecteur contre le diabète de type 2 et l'athérosclérose.
Comme l'explique Jingyuan Fu, principal auteur, « Notre étude fournit de nouvelles preuves que les micro-organismes de l'intestin sont fortement liés au niveau de HDL (le bon cholestérol) et de triglycérides sanguins et peuvent être ajoutés comme un nouveau facteur de risque pour les lipides sanguins anormaux, en plus de l'âge, du sexe, de l'IMC et de la génétique. »
Les chercheurs n'ont pas trouvé de lien entre la flore intestinale et des prédispositions génétiques à l'obésité ou à des taux anormaux de lipides sanguins : les variations de la flore intestinale sont indépendantes de la génétique. En effet, la flore intestinale se met en place au cours du temps depuis notre naissance. Le mode d'accouchement, l'alimentation, l'environnement, la consommation d'antibiotiques, jouent un rôle dans sa composition.
Ces résultats pourraient permettre d'envisager de nouvelles thérapies visant à modifier la flore intestinale pour qu'elle prévienne les maladies cardiovasculaires.
Source
Fu J, Bonder MJ, Cenit MC, Tigchelaar E, Maatman A, Dekens JA, Brandsma E, Marczynska J, Imhann F, Weersma RK, Franke L, Poon TW, Xavier RJ, Gevers D, Hofker MH, Wijmenga C, Zhernakova A. The Gut Microbiome Contributes to a Substantial Proportion of the Variation in Blood Lipids. Circ Res. 2015 Sep 10. pii: CIRCRESAHA.115.306807.
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