Connaissez-vous les thérapies courtes de quatrième vague, comme l'EFT, l'EMDR ou le self-Havening ? L'éclairage de Jean-Michel Gurret, psychothérapeute et auteur.
La pratique de la méditation modulerait la production de certains messagers chimiques du cerveau, ce qui pourrait avoir une action sur l’état physique, psychique et émotionnel.
Le rythme de vie effréné des sociétés occidentales fait qu’il est devenu difficile de se poser, d’avoir une minute à se consacrer à soi-même. Ce stress latent, inconscient, pourrait être à l’origine de diverses douleurs et pathologies chroniques. Contre le stress, et de manière générale, de plus en plus de personnes se tournent vers la méditation.
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Avec raison semble-t-il puisque la pratique de la méditation peut, selon les neurosciences, influencer directement les réseaux neuronaux et présenter une véritable action thérapeutique. Cela est déjà reconnu dans certains pays.
L’hypothèse des neurosciences
La respiration et l’attention, les deux exercices au centre de la pratique méditative, sont décrites par les neuroscientifiques comme un système dynamique couplé.
Autrement dit, cela veut dire que ces dernières seraient des systèmes oscillatoires agissant sur un troisième système oscillatoire, à savoir le Locus Coeruleus, une zone du cerveau associée aux variations cognitives, émotionnelles, de l’attention, etc. via certains messagers chimiques cérébraux (choline et adrénaline principalement). Cette région du cerveau présenterait aussi une sensibilité accrue au dioxyde de carbone (CO2) ce qui expliquerait l’influence de la respiration sur la production des messagers chimiques et la réduction de la pression artérielle.
En d’autres termes, la méditation réduit l’activité basale des réseaux neuronaux (l’état de veille du cerveau en dehors de toute stimulation), ce qui permet de rester calme, clair et lucide. Cet abaissement de l’activité neuronale de base agit ensuite sur le stress, les pensées intempestives, et nos différents états, physiques comme psychiques. Ces conclusions sont le fruit de nombreuses études effectuées en laboratoire et sur l’homme.
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En pratique
Il existe d’innombrables formes de méditations : plus ou moins longues et actives, vous trouverez forcément celle qui vous convient. De nombreuses applications sont disponibles sur smartphone pour vous guider si besoin.
- Pour les plus stressés et pressés au quotidien, 2 guides pratiques : 5 minutes le matin et Cohérence cardiaque 365.
- Pour ceux qui ne se voient pas assis à rien faire, la marche afghane peut être une réponse plus adaptée. Lire : La marche afghane pour tous.
Référence :
Christopher Melnychuk M, Dockree PM, O'Connell RG, Murphy PR, Balsters JH, Robertson IH. Coupling of respiration and attention via the locus coeruleus: Effects of meditation and pranayama. Psychophysiology. 2018;e13091. https://doi.org/10.1111/psyp.13091