Deux études suggèrent qu'il est possible, par des changements de mode de vie, d'inverser le déclin cognitif léger et la maladie d'Alzheimer à un stade précoce.

Ressentir de l’anxiété, de la peur ou du stress fait partie de la vie et cela n’a rien d’anormal tant que c’est occasionnel et temporaire. C’est le cas par exemple avant un examen ou un entretien. Mais lorsque ces réactions émotionnelles aigües deviennent plus fréquentes ou même chroniques, elles peuvent sérieusement interférer avec les activités de la vie quotidienne. Le stress chronique devient alors un facteur de risque de plusieurs maladies. Cependant, on peut non seulement agir sur le niveau de stress mais aussi prévenir les pathologies qu'il peut favoriser.
Dans une étude parue dans le journal Molecular Psychiatry, des auteurs rapportent que même sur une courte période d’un an les évènements stressants accélèrent le vieillissement cellulaire, mesuré par le raccourcissement des télomères.
Le stress chronique est un facteur de vieillissement accru, qui s’accompagne d’un risque plus élevé et d’une prévalence plus élevée de maladies cardiovasculaires, de diabète, de maladie d’Alzheimer… Les évènements stressants vécus au cours de la vie (violence et négligence pendant l’enfance, difficultés financières, rupture…) usent à force les systèmes physiologiques et accélèrent les expositions de chacun à ces maladies liées au vieillissement.
Les effets délétères du stress chronique sur la santé proviennent en partie d’une déficience et du vieillissement du système immunitaire. Il existe des marqueurs cellulaires du vieillissement des cellules immunitaires, notamment la longueur des télomères. Les télomères constituent l’extrémité des chromosomes et correspondent à une combinaison d’ADN et de protéines. Ils jouent un rôle de protection des chromosomes et permettent d’assurer le maintien de l’intégrité du matériel génétique. Leur raccourcissement est un marqueur du vieillissement cellulaire. Les études montrent que le stress chronique peut impacter la longueur des télomères.
Les chercheurs ont suivi pendant un an 239 participantes et ont étudié l’effet des évènements stressants sur la longueur des télomères pendant cette courte période. Les résultats montrent que l’accumulation des évènements stressants au cours de l’année de l’étude provoque une diminution significative de la longueur des télomères.
Cependant, il n'y a pas de fatalité : le raccourcissement des télomères peut être contré par des comportements « sains » comme la pratique d’une activité physique, de bonnes habitudes alimentaires et un sommeil de qualité. Les femmes qui ont un mode de vie très sain semblent « protégées » des effets du stress sur la longueur de leurs télomères.
Une nouvelle revue scientifique parue dans le journal Current Opinion in Psychiatry alerte sur les dangers du stress chronique et de l’anxiété : ils sont des facteurs de risque de dépression et même de démence. Pour les auteurs, ceux qui en souffrent devraient tout faire pour diminuer leur niveau de stress pour ne pas accroitre leur risque de développer dépression ou démence.
Le stress chronique est un état pathologique qui peut avoir des répercussions sur les systèmes immunitaires, métaboliques et cardiovasculaires et conduire au final à l’atrophie de l’hippocampe du cerveau, crucial pour la mémoire à long-terme et l’orientation dans l’espace.
Les auteurs ont examiné les zones du cerveau touchées par l’anxiété chronique, la peur et le stress dans des études animales et humaines déjà publiées.
Les chercheurs ont remarqué des tendances similaires de l’activité cérébrale anormale avec la peur, l’anxiété et le stress chronique, spécifiquement ils ont trouvé une amygdale hyperactive (associée à des réponses émotionnelles) et un cortex préfrontal (zone du cerveau qui aide à réguler les réponses émotionnelles) en sous-régime.
« L’anxiété pathologique et le stress chronique sont associés à une dégénérescence structurelle et à un dysfonctionnement de l’hippocampe et du cortex préfrontal, ce qui peut expliquer le risque accru de développer des troubles neurosychiatriques, comme la dépression et la démence » explique le Dr. Linda Mah, auteure de l’étude.
« Les dommages dus au stress sur l’hipoccampe et le cortex préfrontal ne sont pas irréversibles. Nous devons maintenant déterminer si des interventions, comme l’exercice physique, la pleine conscience et la thérapie comportementale et cognitive peuvent non seulement réduire le stress mais également réduire le risque de développer des troubles neuropsychiatriques, comme la dépression et la maladie d’Alzheimer ».
L’exposition au stress chronique augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires, d’après une étude britannique publiée par la revue de la Société européenne de cardiologie.
L’étude réalisée sur 10 300 fonctionnaires britanniques a suivi pendant 12 ans leurs habitudes alimentaires, l’exercice physique, leur consommation de tabac et d’alcool. Les chercheurs ont aussi mesuré leur taux de cortisol, l’hormone du stress.
Grâce à cette étude, les chercheurs confirment les conclusions d’études épidémiologiques antérieures qui avaient montré que le risque d’accident cardiaque est multiplié par deux avec une exposition chronique au stress. Cette fois-ci les chercheurs précisent que le risque est plus élevé chez les moins 50 ans. Enfin, les résultats montrent que les personnes soumises à un stress chronique ont des taux anormalement élevé de cortisol et que le cœur ne s’adapte plus aussi facilement aux changements environnementaux.
Prendre des probiotiques. Plusieurs études laissent penser que certains probiotiques en agissant sur l’axe intestin-cerveau, aideraient à combattre stress et anxiété. On parle dans ce cas de psychobiotiques. Le microbiote intestinal est aujourd’hui considéré comme un régulateur clé du cerveau et du comportement.
Méditer. La méditation et plus particulièrement la méditation de pleine conscience permettrait de réduire stress et anxiété. Sans effet secondaire, il n’y a aucun risque à essayer.
Prendre des vitamines et minéraux. Plusieurs études ont montré des effets bénéfiques de suppléments en vitamines du groupe B, en vitamine C et en plusieurs minéraux sur le stress.
Essayer le tremblement thérapeutique. La méthode TRE (trauma releasing exercises) consiste à provoquer des tremblements dans les membres. Dans plusieurs études, cette méthode a amélioré la qualité de vie des participants.
Faire de l’exercice. Plusieurs études montrent en effet que la sédentarité est mauvaise pour la santé physique mais aussi pour la santé mentale.
Sources
Mah L. Can anxiety damage the brain? Curr Opin Psychiatry. 2016 Jan;29(1):56-63.
Puterman E. Determinants of telomere attrition over 1 year in healthy older women: stress and health behaviors matter. Mol Psychiatry. 2014 Jul 29. doi: 10.1038/mp.2014.70.
Tarani Chandola, Annie Britton, Eric Brunner, Harry Hemingway, Marek Malik, Meena Kumari, Ellena Badrick, Mika Kivimaki and Michael Marmot. Work stress and coronary heart disease: what are the mechanisms? European Heart Journal Advance Access published online on January 23, 2008, doi:10.1093/eurheartj/ehm584
Deux études suggèrent qu'il est possible, par des changements de mode de vie, d'inverser le déclin cognitif léger et la maladie d'Alzheimer à un stade précoce.
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