Plusieurs études récentes indiquent que le moment du repas pourrait avoir un impact aussi important que son contenu sur la santé. La chrononutrition reviendrait-elle sur le devant de la scène ?
LaNutrition.fr : comment évaluer le surpoids et l’obésité ?
Dr Michel Sakellarides : On a beaucoup parlé ces dernières années du poids, de la taille, du ratio poids/taille, mais il semble que ces marqueurs, comme l’indice de masse corporelle, ne suffisent pas à identifier correctement, de façon précise le risque réel de maladies cardiaques, d’hypertension, de diabète, de cancers, qui peuvent être reliés à l’excès pondéral.
On se rend compte que l’indice de masse corporelle est de loin le moins représentatif des marqueurs. On s’oriente de plus en plus vers des mesures au niveau de la taille.
Cet indicateur est-il fiable pour évaluer le risque de maladies ?
Au fur et à mesure des études que j’ai consulté je me suis rendu compte que malheureusement, même le tour de taille n’était pas suffisant. Il faut savoir ce qu’il y a exactement dans ce ventre : est-ce du muscle ? Est-ce de l’eau ? Est-ce du gras ? La mesure brute du tour de taille ne suffit malheureusement pas à le déterminer.
Alors comment faire pour connaître la quantité de graisse située au niveau de l’abdomen ?
De plus en plus on se dirige vers des mesures d’impédancemétrie. Mais même ces méthodes plus pointues ne sont pas parfaites ! En effet les impédancemètres déterminent la quantité de graisse mais ne peut pas préciser la caractéristique de ces graisses notamment pour préciser si elles sont sous-cutanées ou viscérales. Or de nombreuses études ont prouvé que ce sont les graisses viscérales qui nous tuent. Ce sont vraiment celles-là qui nous font courir le plus grand risque, comme le cancer, les maladies cardiaques, le diabète.
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