5 idées reçues sur le sport

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 15/10/2012 Mis à jour le 17/02/2017
L'essentiel

Avant de partir à la salle de sport, débarrassez-vous de 5 idées reçues sur l'activité physique.

Que vous soyez sédentaire avec l'ambition de vous remettre au sport ou sportif chevronné vous avez probablement déjà entendu au moins une de ces idées reçues. Il est temps de tourner la page.

Faire du sport est douloureux

Si le sportif de haut niveau cherche à repousser ses limites, une certaine "douleur" est possible. Mais il ne s'agit pas d'une douleur au sens classique, plutôt d'un inconfort et d'une lutte.
Si vous avez une vraie douleur au cours d'un effort il s'agit d'une alerte : mouvement mal exécuté, problème articulaire, attention ! Révisez votre manière de faire, si possible avec l'aide d'un professionnel du sport.

Les étirements protègent des blessures et des courbatures

Cette croyance est fausse et cela a été scientifiquement démontré dans plusieurs vastes analyses de la littérature médicale (1, 2). C'est l'échauffement qui protège des blessures, tout simplement en effectuant les exercices avec une intensité progressive et croissante et/ou en effectuant de petits exercices complémentaires (3, 4) afin de préparer les muscles et les tendons via un afflux de sang et une augmentation de la température.
En revanche les étirements présentent un intérêt dans le cas où l'on souhaite gagner en souplesse.

La musculation rend les femmes trop musclées

Cette idée reçue s'est instaurée avec la diffusion de photos de femmes bodybuildées aux muscles hors normes. De tels physiques ne sont possibles qu'avec l'utilisation massive d'hormones mâles synthétiques. En effet, naturellement la femme a deux "handicaps" majeurs si l'on peut dire, qui l'empêchent de fabriquer une quantité importante de masse musculaire : d'une part son taux de testostérone (une hormone masculinisante qui facilite la prise de masse musculaire) est 10 fois moins élevé environ que chez un homme et d'autre part son taux d'oestradiol (une hormone féminisante) est beaucoup plus élevé que chez l'homme. L'oestradiol joue un rôle limitateur dans le développement de la masse musculaire.
Il est donc impossible pour une femme de devenir musclée comme un homme. Il est envisageable de développer sa musculature de manière importante mais cela nécessite un entraînement long et assidu en salle de musculation.

Faire des exercices d'abdominaux donne la "tablette de chocolat"

Pour faire apparaître la fameuse "tablette de chocolat", deux paramètres doivent être réunis : avoir des abdominaux musclés (pour qu'il y ait quelque chose à voir) et avoir très peu de graisse au niveau abdominal. Ces deux paramètres sont nécessaires et expliquent pourquoi on peut rencontrer des personnes très minces sans abdominaux apparents et des personnes qui entraînent régulièrement leurs abdominaux mais qui n'arrivent pas à les rendre visibles.
Un programme d'entraînement abdominal doit donc être accompagné d'un programme alimentaire de qualité pour perdre un peu de masse grasse de façon à faire ressortir les abdominaux. Ce processus est plus difficile si vous êtes une femme que si vous êtes un homme, question d'hormones.

Il est nécessaire de faire du sport pendant des heures pour être en bonne santé

Cette question a été l'objet de nombreuses recherches scientifiques. Les chercheurs estiment qu'un bénéfice net dans la prévention de nombreuses maladies apparaît avec seulement 2h d'activités physiques vigoureuses par semaine ou 3h30 d'activités physiques modérées. De plus il n'est pas nécessaire de faire des séances de sport intenses jusqu'à l'épuisement, de petites séances régulières sont également efficaces, même si vous souhaitez perdre du poids (5).

Notre dernier conseil : que ce soit pour éviter les blessures, améliorer vos performances ou vous prépararer à la compétition, suivez les conseils des experts :
Déterminer votre posture pour faire les bons abdos (par Christophe Carrio auteur de Sculptez vos abdos)
Il faut utiliser les index glycémiques pour progresser en endurance (par le Dr Fabrice Kuhn et Hughes Daniel auteurs de la Nutrition de l'endurance)
Quand on reprend le sport on repart de zéro (par Patrick Seners auteur de Reprendre le sport)
Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise méthode de musculation (par Christophe Carrio auteur de la Musculation athlétique)
L'anabolisant le plus puissant c'est l'alimentation (par Julien Venesson auteur de L'assiette de la force)

Références

(1) Herbert RD, Gabriel M. Effects of stretching before and after exercising on muscle soreness and risk of injury: systematic review. BMJ. 2002 Aug 31;325(7362):468.

(2) Herbert RD, de Noronha M, Kamper SJ. Stretching to prevent or reduce muscle soreness after exercise. Cochrane Database Syst Rev. 2011 Jul 6;(7):CD004577.

(3) Fradkin AJ, Gabbe BJ, Cameron PA. Does warming up prevent injury in sport? The evidence from randomised controlled trials? J Sci Med Sport. 2006 Jun;9(3):214-20.

(4) Soligard T, Myklebust G, Steffen K, Holme I, Silvers H, Bizzini M, Junge A, Dvorak J, Bahr R, Andersen TE. Comprehensive warm-up programme to prevent injuries in young female footballers: cluster randomised controlled trial. BMJ. 2008 Dec 9;337:a2469. doi: 10.1136/bmj.a2469.

(5) Rosenkilde M, Auerbach P, Reichkendler MH, Ploug T, Stallknecht BM, Sjödin A. Body fat loss and compensatory mechanisms in response to different doses of aerobic exercise--a randomized controlled trial in overweight sedentary males. Am J Physiol Regul Integr Comp Physiol. 2012 Sep;303(6):R571-9.

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