En 2005, l'Agence française se sécurité sanitaire des aliments a déconseillé de donner des formules au soja aux bébés. Les données disponibles sont aujourd'hui rassurantes.
Laits infantiles
Les enfants nourris aux laits artificiels enrichis en nutriments et acides gras à longues chaînes n'ont pas de meilleures performances scolaires à l'adolescence
L'allaitement représente ce qu'il y a de mieux pour la nutrition des nourrissons, avec de multiples avantages pour la santé des nourrissons et des mères. Mais les taux d'allaitement et de poursuite de l'allaitement au-delà de six semaines sont faibles dans de nombreux pays. Les préparations pour nourrissons, qui sont des substituts du lait maternel, sont largement utilisées pour compléter ou remplacer l'allaitement et peuvent être la seule source de nutrition au cours des six premiers mois de la vie. La composition de ces produits pourrait être optimisée pour répondre aux besoins nutritionnels des nourrissons nourris au lait artificiel. C'est notamment le cas de préparations enrichies, en particulier en acides gras à longues chaînes.
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Pas de bénéfice des formules enrichies en nutriments, acides gras à longues chaînes ou fer
Cependant, les nourrissons élevés avec du lait artificiel enrichi en nutriments, en acides gras à longues chaînes (DHA), ou en fer, n'ont aucun avantage en termes de résultats scolaires plus tard à l'adolescence, selon une étude britannique.
L'étude a porté sur 1607 participants dont les dossiers scolaires ont été examinés. Aucun bénéfice n'a été trouvé en termes de performance aux examens de mathématiques à l'âge de 16 ans chez les enfants ayant reçu des préparations enrichies.
En fait, une légère réduction des performances scolaires a été observée chez les enfants âgés de 11 ans qui avaient reçu un lait enrichi en DHA. Des études ont suggéré que cet acide gras soutient le développement neurologique et favorise l’acuité visuelle. Dans le lait maternel humain, les niveaux de DHA sont très variables, il est donc difficile de déterminer une quantité optimale pour le lait maternisé. La règlementation européenne oblige les fabricants à ajouter du DHA dans tous leurs laits, ce qui n’est pas le cas aux USA.
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"Cette étude remet en cause le bien-fondé de certaines allégations concernant les laits infantiles", dit la diététicienne-nutritionniste Angélique Houlbert, auteure de Premiers repas de 6 mois à 3 ans. "Dans la nouvelle étude, la supplémentation en fer dans le lait maternisé n'a montré aucun effet cognitif bénéfique". Le lait maternel contient peu de fer, et la raison évolutive probable en est que le fer dans l'intestin facilite la croissance de bactéries pathogènes.
Compte tenu du manque d'avantages associés à la supplémentation en fer et de ses effets néfastes possibles sur la croissance et maintenant la cognition, il est temps de se demander si les réglementations régissant la composition des laits maternisés doivent être revues dans le monde entier, écrivent des chercheurs dans l’éditorial accompagnant la parution de l’étude.
Dans le monde, près de 60 % des bébés sont nourris au lait artificiel au cours de leurs 6 premiers mois. L'OMS estime que 820 000 vies pourraient être sauvées chaque année si tous les enfants de moins de 2 ans étaient allaités de manière optimale.
