Naturopathe, Cynthia Gariépy a suivi la formation au protocole ReCODE du Dr Dale Bredesen. Elle nous livre son témoignage sur son expérience de la maladie d’Alzheimer, comme proche aidante et comme professionnelle.

Les régimes hyperprotéinés sont fréquents chez les athlètes et les personnes qui souhaitent perdre du poids mais on peut s’interroger sur les effets que ces régimes ont sur notre organisme. Dans cette nouvelle étude espagnole parue dans le journal Food&Function, les chercheurs ont montré que sur des rats un régime hyperprotéiné était bénéfique pour certains marqueurs de la santé osseuse, notamment lorsque la source de protéines est végétale (protéines de soja). Avec les protéines de soja, la teneur en calcium des os est améliorée de 7% par rapport aux résultats obtenus avec les protéines animales.
L’impact de la quantité et de la source de protéines sur la santé osseuse est encore l’objet de débat. Selon Virginia A. Aparicio et Elena Nebot, du Département de physiologie de l'Université de Grenade et auteurs de cette étude, "l'impact que le type et la quantité de protéines que l'on consomme a sur notre santé est un sujet très controversé au sein de la communauté scientifique, et il n'y a pas d'accord définitif sur certains aspects de ce sujet ". L’article souligne qu’il n’y a actuellement pas de preuves qu’un régime hyperprotéiné puisse être préjudiciable à la masse et la force osseuses mais en théorie une consommation excessive de protéines animales favorise l'acidose chronique et pourrait augmenter la résorption osseuse. Mais les résultats des études sur ce point sont contradictoires.
Ici, les chercheurs ont étudié non seulement l’effet de deux sources de protéines –animale et végétale- mais également celui de la quantité de protéines sur la santé osseuse.
Pour cela, ils ont utilisé 140 rats âgés de 8 semaines qu’ils ont divisés en 4 groupes, chacun ayant suivi un régime différent pendant 12 semaines : 2 groupes ont suivi un régime normalement protéiné (protéines constituant 10% du régime alimentaire), l’un avec des protéines de soja, l’autre avec des protéines de lactosérum (whey) et 2 groupes ont été soumis à un régime hyperprotéiné (protéines constituant 45% du régime alimentaire) soit avec des protéines de soja soit avec des protéines de lactosérum.
Les résultats montrent que les rats nourris avec un régime hyperprotéiné présentent des marqueurs d'acidité tel que l'urée dans le plasma (46% de plus) et pH urinaire (respectivement 4% et 8% plus acide). Pourtant, les biomarqueurs du remodelage osseux, la teneur en minéraux et la structure des os ne semblent pas affectés, le régime hyperprotéiné ayant même un effet positif sur les propriétés de l’os. Les effets sur les marqueurs d’acidité semblent être neutralisés dans les groupes ayant consommé du soja comme source de protéines.
Les résultats montrent que les protéines végétales –ici, les protéines de soja- sont plus bénéfiques que les protéines animales (protéines de lactosérum). En effet, le groupe « protéines de soja » présente au niveau des os une plus grande quantité de substances minérales totales, notamment plus de 7% de calcium que ceux nourris avec les protéines de lactosérum.
A noter cependant que les marqueurs retenus dans cette étude (densité minérale) sont eux-mêmes controversés, puisque la densité minérale osseuse ne prédit pas le risque individuel de fracture, comme le démontre Thierry Souccar dans son livre "Le mythe de l'ostéoporose".
Malgré tout, des études précédentes ont déjà montré l’effet bénéfique des aliments à base de soja sur la santé osseuse et notamment sur le risque de fracture chez les femmes ménopausées.
Les auteurs de l'étude soulignent qu'il s'agit d'une étude menée sur des rats, dont les résultats doivent encore être confirmés chez l'homme. Mais en attendant, ils recommandent de préférer les protéines végétales (soja) aux protéines animales.
Source
Nebot E, Erben RG, Porres JM, Femia P, Camiletti-Moirón D, Aranda P, López-Jurado M, Aparicio VA. Effects of the amount and source of dietary protein on bone status in rats. Food Funct. 2014 Apr;5(4):716-23. doi: 10.1039/c3fo60525f. Epub 2014 Feb 17.
Naturopathe, Cynthia Gariépy a suivi la formation au protocole ReCODE du Dr Dale Bredesen. Elle nous livre son témoignage sur son expérience de la maladie d’Alzheimer, comme proche aidante et comme professionnelle.
L'analyse du sang de participants à une expérience de restriction calorique révèle qu'ils ont vieilli plus lentement.
En 1935, Clive McCay réussit à allonger la vie de rats en réduisant leur consommation. C’est le point de départ de la recherche sur le vieillissement. LaNutrition.fr fait revivre les circonstances de cette formidable découverte.