Quand les chats sortent de la maison et chassent à l’extérieur, il n’est pas rare qu’ils contractent des vers intestinaux. Comment lutter contre ces parasites ? Existe-t-il des alternatives aux vermifuges chimiques ?
Le nouveau « code des bonnes pratiques d’étiquetage » entré en vigueur fin 2018 n’oblige toujours pas les industriels à mentionner le taux de glucides des aliments pour animaux. Pourquoi une telle omission ?
Pourquoi c’est important
On observe une explosion du surpoids, du diabète et des intolérances, voire des allergies, chez les chiens et les chats, qui sont encore majoritairement nourris avec des aliments industriels, croquettes et pâtés.
Pour la plupart des aliments pour animaux vendus dans le commerce comme chez le vétérinaires, les céréales représentent l’ingrédient de base. Or le chat est un vrai carnivore, c'est-à-dire que son alimentation doit être d'origine animale et le chien est un carnivore à tendance omnivore. Les céréales devraient donc être marginales dans leur alimentation.
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La Fédération européenne de l’industrie des aliments pour animaux familiers (FEDIAF) (1) qui rédige le code des bonnes pratiques d’étiquetage, doit le savoir ; pourtant elle n’oblige pas les industriels à mentionner la teneur en glucides (principaux nutriments des céréales) sur les emballages des aliments pour animaux de compagnie.
L’histoire d’une drôle d’omission
En octobre 2017, dans le reportage Quelles croquettes pour nos bêtes ? signé Marion Baillot et diffusé sur France 5, la journaliste interroge Thomas Meyer, secrétaire général de la FEDIAF. Elle cherche à savoir si l’industrie de l’alimentation animale n’a pas « quelque chose à cacher » quant aux glucides contenus dans ses aliments car ceux-ci sont bizarrement absents des paquets. A sa question : « Ce n’est pas plus simple de tout écrire sur un paquet ? », elle n’obtient qu’un silence embarrassé de Thomas Meyer.
Et pour cause : si on ne trouve pas le taux de glucides sur les emballages des aliments des animaux c’est que la FEDIAF a fait en sorte qu’il en soit ainsi. C’est elle qui rédige le « code des bonnes pratiques d’étiquetage » (Code of Good Labelling Practice for Pet Food) (2) qui sert de référence aux industriels : il indique quelles mentions doivent figurer sur l’emballage des produits.
Les glucides étaient déjà fâcheusement absents du code en vigueur depuis 2011. A l’occasion de la rédaction de la nouvelle mouture du code, on pouvait espérer que la FEDIAF retombe sur ses pattes en intégrant enfin ces composants. Mais, paru le 1er octobre 2018 et validé dans la foulée par l’UE, ce nouveau code, malgré six pages supplémentaires, n’intègre toujours pas les glucides.
Pourtant le groupe Purina, membre de la FEDIAF, déclare :
« Dans le monde actuel, savoir que des aliments sont nourrissants, sûrs et de haute qualité ne suffit pas ; ce qui nous intéresse tous beaucoup plus, c’est de connaître la composition exacte des produits, l’origine des ingrédients, le mode de fabrication et l’impact environnemental qu’ils entraînent. » (3)
Et selon le communiqué de presse correspondant à la parution du nouveau code rédigé par la FEDIAF , l’étiquetage est conçu « pour le bénéfice des propriétaires d’animaux de compagnie », en des termes « consumer-friendly » (4).
Les glucides seraient-ils ainsi moins « consumer-friendly » que les protéines, les graisses, les fibres et les cendres, dont l’indication de la teneur reste, elle, obligatoire ? Toujours est-il que leur mention sur l’emballage n’est pas pour demain.
En pratique
Ce défaut de transparence associé au taux de maladies exponentiel chez les animaux de compagnie incite déjà nombre de maîtres à reprendre en main l’alimentation de Médor et Félix, et enfin savoir ce qu’il y a dans leur gamelle. Cela se traduit notamment par l’adoption de plus en plus répandue du BARF ou alimentation crue. Pour preuve de cette nouvelle pratique : les nombreux sites de vente de viande en ligne, qui ont récemment vu le jour (www.easy-barf.com, www.barfdiscount.fr, www.barf-naturel.fr, etc.). Tous permettent de se faire livrer à domicile ou en points de retrait (animaleries, élevages… et déjà quelques cabinets vétérinaires) les ingrédients permettant de passer au BARF.
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Références
(1) Domiciliée à Bruxelles, cette fédération regroupe les fabricants européens d’aliments pour chiens et chats. Parmi ses membres : la FACCO (Fédération des fabricants d’aliments pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers) et ses 29 adhérents représentant 98 % du marché français.
(2) Document librement consultable sur le site de la FEDIAF : http://www.fediaf.org/images/2018.12.12_FEDIAF_Labelling_Code_1.pdf
(3) https://www.purina.fr/alimentation-animale
(4) http://www.fediaf.org/press-releases/2744-labeling-endorse.html