Le cacao de nos boissons chocolatées, le café ou encore le thé ont des impacts environnementaux, liés essentiellement à leur mode de production mais également à nos choix de consommation. Comment limiter les effets néfastes de ces boissons sur la santé de la planète ?
Une étude internationale montre que le premier confinement de 2020 a eu moins d’impact que prévu sur la qualité de l’air.
Pourquoi c’est important
La pollution de l’air, à l’intérieur des bâtiments comme à l’extérieur, représente un des principaux risques pour la santé humaine. En 2015, la pollution de l’air aurait été à l’origine de 8,8 millions de décès dans le monde. La pollution de l’air favorise le développement de maladies cardiovasculaires et respiratoires. Elle pourrait donc aggraver les symptômes de la Covid-19.
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Lors du printemps 2020, beaucoup de pays dans le monde ont connu leur premier confinement en même temps. Nous avons tous en mémoire les images de rues désertes, mais aussi de ciels libérés de la pollution urbaine. Comme nous allons le voir ci-dessous, il y a bel et bien eu une diminution de la pollution de l’air urbain, mais cet effet semble avoir été plus faible que ce que qui avait été estimé.
Ce que montre l’étude
Dans cette étude parue dans la revue Science Advances, les chercheurs se sont intéressés à onze métropoles dans le monde : Pékin, Wuhan, Milan, Rome, Madrid, Londres, Paris, Berlin, New York, Los Angeles et New Delhi. L’étude a été réalisée par une équipe internationale de chercheurs coordonnée par l’université de Birmingham.
Les confinements du printemps 2020 ont représenté une occasion inédite de constater l’effet des activités humaines sur la pollution de l’air, comme l’explique Zongbo Shi, professeur à l’université de Birmingham : « la réduction rapide et sans précédent de l'activité économique a fourni une occasion unique d'étudier l'impact des interventions sur la qualité de l'air. »
Les chercheurs ont tenu compte des changements dus aux saisons et à la météorologie. Ils se sont aperçus que, en tenant compte de ces paramètres climatiques, les réductions de NO2 (azote atmosphérique) dans l’air liées au confinement étaient plus faibles que prévu.
Dans l’ensemble, la diminution des émissions de NO2 due au confinement représentait une réduction de 10 à 50 %. Par exemple, à Wuhan, « les concentrations mesurées de NO₂ ont chuté de 47 % entre la deuxième et la cinquième semaine de confinement, mais cela était dû en partie à des changements météorologiques et saisonniers qui se seraient produits de toute façon. Le confinement à lui seul représentait 34 %. »
Le dioxyde d’azote (NO2) est un polluant atmosphérique produit par la combustion d’énergies fossiles, par le trafic routier et les activités industrielles. Ce gaz est irritant pour les poumons et favorise des troubles respiratoires. De plus, les confinements ont conduit à des augmentations du taux d’ozone de 2 à 30 %, sauf à Londres. L’ozone est lui aussi néfaste à la santé. L’exposition à l’ozone augmente le risque de décès par maladies cardiovasculaires et respiratoires.
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En temps normal, le monoxyde d’azote (NO) réagit avec l’ozone (O3) pour donner du dioxyde d’azote et du dioxygène. Mais comme les émissions de NO ont diminué, l’ozone a moins été « capté » par le NO et son taux a augmenté.
En parallèle, les concentrations en particules fines PM2,5 ont diminué partout sauf à Paris et Londres où elles ont augmenté. Comment l’expliquer ? Les auteurs pensent que cela pourrait être dû à un déplacement de la pollution provenant de secteurs industriels, en raison des conditions météorologiques, ou à des réactions chimiques dans l’air qui ont produit ces particules.
Des livres pour aller plus loin : Sang pour sang toxique, Zéro plastique – zéro toxique et Famille en transition écologique