Une alimentation riche en caroténoïdes et sélénium, pauvre en glucides raffinés réduirait le risque de cancer de la prostate.

Pr Mark Scholtz : La prostate est un petit organe situé dans le bassin, pas très loin de la vessie et son rôle est de produire du sperme. Le cancer de la prostate est détecté grâce à un test sanguin appelé PSA. C’est un test très simple qui peut être réalisé chez tous les hommes. Quand le taux de PSA est élevé, cela suggère un cancer de la prostate.
Le toucher rectal réalisé par les médecins traitants permet dans certains cas de découvrir un cancer mais la majorité des cancers de la prostate sont découverts grâce au dosage du PSA qui est moins intimidant.
C’est l’acronyme de Prostate Specific Antigen. C’est un test sanguin aboutissant à une valeur numérique. Ainsi un homme jeune peut présenter un taux de PSA de 2 ou 3 sans que ce soit considéré comme anormal.
Nous recommandons de commencer à le rechercher dès la quarantaine. La maladie apparaît en général plus tard au cours de la cinquantaine ou de la soixantaine mais c’est un test tellement simple qu’il serait dommage de passer à côté d’un diagnostic.
Il y a 20 ans, le test du PSA n’existait pas. Maintenant grâce à ce test nous pouvons détecter un cancer à un stade si précoce qu’il suffit de le surveiller, sans avoir forcément à le traiter.
Oui, la peur peut jouer un rôle car le traitement de ce cancer et ses suites possibles sont des perspectives qui font peur et qui font que certaines personnes préfèrent ne pas être testées ou ne pas suivre de traitement.
Comme pour tous les cancers, s’il n’est pas traité, le cancer de la prostate peut se propager à tout le corps et devenir incurable.
C’est en fait une question liée au traitement plus qu’au cancer. Ce qui est assez troublant dans cette maladie, c’est que certains types de cancer ne nécessitent pas de traitement. C’est triste que des hommes présentant ce type de cancer à bas risque se fassent traiter car les traitements disponibles affectent la sexualité et rendent souvent les hommes impuissants, de manière transitoire ou permanente.
C’est un bon résumé du livre. Le cancer de la prostate est le seul cancer où des chirurgiens – en l’occurrence les urologues – sont aux commandes. Donc, logiquement, ces médecins recommandent la chirurgie en première intention. Les patients ont tout intérêt à poser des questions à leur médecin et à se renseigner sur d’autres options thérapeutiques avant d’accepter la chirurgie. J’ai écrit ce livre pour que les hommes n’abdiquent pas face au premier médecin qu’ils voient – leur urologue en l’occurrence – car il n’y a pas que la chirurgie pour traiter le cancer de la prostate.
Je pense que certains sont très ouverts d’esprit, d’autres moins. Mais pour moi, tant qu’on opérera ne serait-ce qu’un seul homme qui n’en a pas vraiment besoin, ça sera une véritable tragédie.
Une alimentation riche en caroténoïdes et sélénium, pauvre en glucides raffinés réduirait le risque de cancer de la prostate.
Pour le Dr David Khayat, les oméga-3 augmentent le risque de cancer de la prostate. LaNutrition a enquêté pour savoir si ces graisses sont si dangereuses.
Les hommes obèses ont plus de risques de décéder des suites d’un cancer de la prostate. Le lien entre ces deux pathologies tiendrait aux phénomènes hormonaux et inflammatoires dus à l’excès de poids.