Une alimentation riche en caroténoïdes et sélénium, pauvre en glucides raffinés réduirait le risque de cancer de la prostate.

Les hommes obèses ont plus de risques de décéder des suites d’un cancer de la prostate. Le lien entre ces deux pathologies tiendrait aux phénomènes hormonaux et inflammatoires dus à l’excès de poids.
Le cancer de la prostate est une maladie fréquente touchant exclusivement l'homme, qui affecte la prostate, une glande du système reproducteur masculin. Il se produit quand les cellules de la prostate mutent et commencent à se multiplier de façon incontrôlée, formant ainsi une masse : une tumeur maligne. La plupart des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes, c'est-à-dire qu'ils se développent à partir de cellules épithéliales, provenant du tissu de revêtement de la prostate.
Les cellules de la tumeur cancéreuse peuvent s'étendre (se métastaser) depuis la prostate jusqu'à d'autres parties du corps, surtout les os (métastases osseuses) et les ganglions lymphatiques.
Les hommes obèses à qui on vient de diagnostiquer un cancer de la prostate font face à un risque 2,6 fois plus élevé de mort par rapport aux hommes de poids normal avec le même profil diagnostique, indépendamment du choix du traitement (chirurgie, hormonothérapie, radiothérapie). De plus, ils ont également près de quatre fois plus de risques de voir la maladie se disséminer dans l’organisme et de souffrir de métastases.
Ce risque plus élevé de mortalité s'observe également chez les hommes en surpoids. C’est ce que montre une méta-analyse de 19 études prospectives portant sur plus de 2,5 millions d’hommes : les hommes ayant un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé que la moyenne ont un risque accru de décès par cancer de la prostate par rapport à ceux qui sont minces.
Les rincipaux enseignements de cette étude sont les suivants :
Les mécanismes à l’origine de cette différence de mortalité font l'objet de plusieurs hypothèses. Selon les médecins, l’obésité peut se caractériser comme un état inflammatoire massif favorisant la « flambée » de la maladie. D’autre part, elle augmente également les niveaux sanguins d’hormones stéroïdes et des facteurs de croissance qui peuvent aussi accélérer la croissance de la tumeur.
Dans Touche pas à ma prostate, les auteurs expliquent que l'incidence et l'agressivité du cancer de la prostate chez les personnes en surpoids pourrait s'expliquer par les variations d'insuline : "Plusieurs études confirment que les hommes qui mangent trop et sont en surpoids sont exposés à une incidence accrue d’un cancer de la prostate, plus agressif de surcroît. Il apparaît en fait que les vrais coupables sont l’insuline et les protéines d’origine animale."
Les vrais coupables sont l’insuline et les protéines d’origine animale
Les études citées ci-dessus ne permettent pas d’affirmer que perdre du poids diminuerait les décès par cancer de la prostate chez les obèses même si les données recueillies vont dans ce sens. C’est en tout cas un argument de plus pour que les hommes surveillent et contrôlent leur poids pendant qu’ils sont encore en bonne santé.
De nombreuses recherches ont étudié les effets de l'alimentation sur le cancer de la prostate. En voici quelques-unes :
Pour les auteurs de Touche pas à ma prostate, "Un régime macrobiotique ou végétalien qui limite les pics d’insuline dans le sang dus à des aliments transformés prive les cellules cancéreuses d’énergie et d’acides aminés essentiels, ces éléments constitutifs qui permettent leur multiplication par réplication."
Le cancer de la prostate peut provoquer des douleurs, une difficulté à uriner, un dysfonctionnement érectile mais dans la plupart des cas il est silencieux. Le diagnostic d’un cancer de la prostate se fait souvent suite à une mesure du taux de PSA et/ou une anomalie de la consistance de la prostate lors d’un toucher rectal. Une biopsie de la prostate réalisée sous anesthésie locale sert à préciser le diagnostic.
Des antécédents familiaux représentent un facteur de risque de cancer de la prostate.
Le cancer de la prostate est rare avant 50 ans. Son incidence augmente avec l'âge : l'âge moyen au moment du diagnostic se situe autour de 70 ans. En France, dans l'ensemble de la population, il y a eu plus de 50 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2015. D'après l'institut national du cancer, le cancer de la prostate est un cancer de bon pronostic, avec un taux de survie à cinq ans qui dépasse 90 %.
Le choix de la stratégie de traitement dépend du degré d'extension de la maladie. Il comprend souvent une chirurgie, de la radiothérapie externe, une hormonothérapie, une surveillance active... L'équipe médicale et l'urologue encadrent le patient après son traitement afin de suivre l'évolution de la maladie et de l'accompagner en fonction des effets secondaires : troubles urinaires, douleurs...
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