Le repas préhistorique

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 26/04/2006 Mis à jour le 06/02/2017

Il est aujourd’hui possible de se nourrir comme le faisaient nos ancêtres. Voici quelques idées pour célébrer un retour aux origines avec des aliments peu ou mal connus.

Insectes : sauterelles, crickets, termites, scorpions, scarabées, fourmis rouges, grillons, chenilles, larves de ver à soie, de guêpes…

Haute valeur nutritionnelle :

100 g de belles sauterelles fournissent autant de protéines que la même quantité de bœuf, pour seulement 6 g de graisses ! Mesdames, pensez aux termites, qui vous apportent 35 mg de fer pour 100 g !

 

Œufs d’oiseaux, de tortue

Source de protéines de qualité inégalée, ils fournissent, lorsque les animaux consomment autre chose que des céréales, des acides gras essentiels dans la proportion idéale et des caroténoïdes (lutéine, zéaxanthine, bêta-carotène) importants pour lutter contre les maladies dégénératives oculaires et réguler les gènes. Les œufs sont aussi une source majeure de phosphatidylcholine, précurseur du neurotransmetteur de la mémoire, l’acétylcholine.

 

Noix, noix de cajou, noix de Macadamia, noix du Brésil, noisettes, amandes, châtaignes

Le chasseur-cueilleur ne pouvait les ignorer. Ces fruits apportent de l’acide alpha-linolénique (Oméga 3), des phytostérols (compestérol, bêta-sitostérol, stigmastérol) qui préservent la santé cardio-vasculaire et pourraient prévenir le cancer du côlon, du calcium, des fibres…

 

Petits animaux : escargot, grenouille, petits reptiles

Une mine d’acides aminés précurseurs de l’hormone de croissance : arginine, ornithine, glutamine.

 

Petit gibier : faisan, caille, bécasse, pintade, lièvre

Des protéines bien sûr et des acides aminés soufrés précurseurs du glutathion, principal détoxifiant cellulaire. Les cartilages apportent de la silice, de la glucosamine, de la chondroïtine, qui luttent contre l’arthrose.

 

Renne, daim, chevreuil, bison, taureau, autruche, kangourou, chevreau

La chair des animaux sauvages ou élevés en pleine nature est moins grasse que celle des animaux d’élevage. Les os longs fournissent de la moëlle, riche en phospholipides et sphingolipides.

 

Abats

Mal considérés aujourd’hui, les abats sont un concentré de vitamines et minéraux. Il faut choisir des bêtes élevés en plein air, n’ayant pas reçu de traitement médicamenteux. Le foie est une source inégalée de vitamine A, mais aussi de vitamine B9, un nutriment qui prévient les malformations du fœtus, réduit le risque cardio-vasculaire et pourrait s’opposer à l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

 

Corps gras à cuisiner : graisse d’oie (cuisson), huile de lin (assaisonnement)

Ni l’une ni l’autre n’existent au Paléolithique, mais elles apportent les principaux acides gras – oléique, linoléique, alpha-linolénique - dans des proportions proches de celles rencontrées à l’époque.

 

Mollusques, crustacés, poissons gras, anguilles

La pêche semble peu répandue au Paléolithique, mais les populations qui vivaient en bord de mer ramassaient sûrement des mollusques. Comme les poissons gras, ils sont une source précieuse d’acides gras à longues chaînes (EPA, DHA) et de protéines de bonne qualité. Ils apportent aussi des minéraux essentiels : zinc, cuivre, fer, sélénium…

 

Oignons, tubercules, légumes : oignons, ail, bardane, artichaut sauvage, carotte sauvage, choux de toutes sortes

Les hommes du Paléolithique fouillaient la terre de la savane ou de la forêt pour en extraire des oignons et tubercules, qui étaient ensuite consommés crus ou cuits. Ils apportent des composés soufrés (diallyl sulfides, allyl méthyl trisulfides, dithiolthiones), des acides organiques, des saponines, des caroténoïdes, que l’organisme utilise pour assurer la maintenance cellulaire. Ils fournissent aussi des glucosinolates, isothiocyanates et indoles qui contribuent à la protection contre les toxiques et stabilisent les chromosomes.

 

Herbes et plantes sauvages : amarante, armoise, chicorée sauvage, asperge sauvage, bardane, cresson, épinard sauvage, fenouil sauvage, mâche, mauve, ortie, oseille, pissenlit, pourpier, roquette, salsifis des prés, sauge, thym, cerfeuil…

Ces plantes peuvent être préparées en salades, en soupes, en décoction. Elles renferment des flavonoïdes (quercétine, apigénine, catéchine…), aux propriétés antioxydantes et antiaggrégantes. Les flavonoïdes diminuent la fragilité et la perméabilité capillaires. Ces végétaux apportent aussi des caroténoïdes et des terpènes, dont la recherche explore les propriétés anti-cancer.

 

Fruits : figue, cerise, banane, mangue, nèfle, poire, pomme, prune, raisin, pêche, dattes…

Ces aliments sont riches en phénols et composés cycliques qui contribuent à protéger l’organisme des dégâts occasionnés par les radicaux libres. Ils fournissent aussi des minéraux, grands régulateurs du système cardio-vasculaire comme le calcium et le potassium.

 

Baies : mûres, myrtilles, fraises, framboises, cassis, baies de sureau, d’aubépine, d’églantier…

Source de flavonoïdes, d’acides organiques (acide chlorogénique, acide ellagique), de coumarines aux propriétés antioxydantes et détoxifiantes par induction des enzymes de Phase 2, qui neutralisent les composés cancérogènes de l’alimentation.

 

Epices : aneth, anis, badiane, cannelle, cardamome, colombo, coriandre, cumin, curry, etc…

Inégalables pour leur teneur en terpènes et en phénols antioxydants.

Fleurs : primevère, violette, souci, capucine, courgette, bourrache, acacia…

Elles contiennent surtout des polyphénols antioxydants (flavones, flavonol glycosides). Peuvent agrémenter les salades, cuites comme les épinards, confites, ou utilisées en décoction.

 

Feuilles : sapin, épicéa, tilleul, hêtre, érable, laurier

Les feuilles peuvent être préparées en salades ou en décoction ou agrémenter les cuissons. Elles contiennent de la chlorophylle, des caroténoïdes, des terpènes…

 

Champignons

En vogue au Paléolithique, les champignons sauvages sont riches en caroténoïdes, des pigments jaune-orange aux propriétés antioxydantes.

 

 

Paléolithique

France 2000
(Apports conseillés)

Energie (kcal/j)

3 000

1 800 – 3 400

Vitamines (mg/j)

Vitamine B1
(thiamine)

4

1,1 - 1,8

Vitamine B2
(riboflavine)

6,5

1,5 - 1,8

Vitamine C
(acide ascorbique)

600

110-130

Vitamine B9
(acide folique)

0,4

0,3

Bêta-carotène

5,6

2,1

Vitamine E

32,8

12

Minéraux (mg/j)

Fer

87,4

9-35

Zinc

43,4

9-15

Calcium

1 956

900-1 200

Sodium

770

6 000 – 8 000
(apports réels)

Fibres (g/j)

100

25 – 30 g

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