Selon une nouvelle hypothèse et une nouvelle étude, la « faim pour les protéines » entraîne une surconsommation d’aliments ultra-transformés et la prise insidieuse de poids.
Pourquoi on grossit ?
Selon une étude de l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED), les Français détiendraient la première place sur le podium européen de la minceur, suivis de près par les Italiens et les Autrichiens.
Enfin une bonne nouvelle ! En dépit de la constante augmentation de l’épidémie de l’obésité, Français et Françaises seraient plus minces que leurs voisins européens. C’est ce que révèle une étude publiée mercredi dans le bulletin d’avril de l’INED « Population et sociétés ».
L'auteur a analysé l’indice de masse corporelle (IMC) de 16300 citoyens de l’Europe des 15 en se basant sur des données de 2003. L’indice de masse corporelle se calcule en divisant le poids en kilos divisé par le carré de la taille en mètres. Selon l’OMS, l’IMC est considéré comme normal lorsqu’il se situe entre 18,5 et 25. On parle de maigreur pour un IMC inférieur à 18,5 et de surpoids pour un IMC supérieur à 25.
Les résultats montrent que les Français des deux sexes ont la corpulence moyenne la plus basse d’Europe avec un IMC moyen de 23,2 pour les Françaises contre une moyenne de 24,5 chez les Européennes. Même bilan chez les messieurs avec un IMC de 24,6 chez les Français contre 25,5 en moyenne chez les Européens.
En deuxième place figurent les Italiens et ce sont les Autrichiens qui occupent la dernière marche du podium. L’Allemagne arrive en 4ème position et les Espagnols sont 9èmes. Les Grecs, malgré l’excellente réputation de leur alimentation, ne sont que 13ème de ce classement. Les hommes grecs sont mêmes ceux qui affichent l’IMC le plus élevé d’Europe (26,3) ! Enfin, on retrouve en bas du tableau les Britanniques, qui affichent un IMC de 26 pour les hommes et de 26,2 pour les femmes.
Autre résultat de cette étude : 45% des Européens sont insatisfaits de leur poids, les femmes étant les plus concernées (51%).
De plus, il semblerait que le sous poids soit particulièrement valorisé en France. 45% des Françaises qui ont un IMC de 18 reconnaissent qu’elles sont maigres contre 60% en Grande-Bretagne. Cela laisse penser que les Françaises ont un idéal de poids plus bas que leurs consœurs européennes, « signe peut-être d’une pression plus forte exercée sur le corps dans leur pays », explique l’auteur.
De St Paul T. « Surpoids, normes et jugements en matière de poids : comparaisons européennes ». Population et sociétés, n°455, Avril 2009.
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