Peut-on miser sur le régime keto ou cétogène, pauvre en glucides et riche en graisses, quand on veut perdre du poids ?

Des modifications du microbiote intestinal expliqueraient les bénéfices des régimes protéinés sur le poids.
Le microbiote intestinal joue de nombreux rôles dans notre santé, et en particulier dans l’obésité. Le microbiote des personnes obèses est en effet souvent déséquilibré. D’où l’idée que la flore intestinale intervienne dans le contrôle du poids de l’individu.
Les régimes riches en protéines, et pauvres en glucides, comme le nouveau régime Atkins, ont démontré leur efficacité pour perdre du poids. Mais quel est le mécanisme qui explique cette perte de poids ? Est-ce lié à des modifications dans le microbiote intestinal ? C'est ce qu'on cherché à savoir des scientifiques de l’université de Californie à Los Angeles dans une étude parue dans la revue Nutrients.
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Pendant huit semaines, 80 personnes en surpoids ou obèses ont suivi un régime hypocalorique, soit avec riche en protéines (30 % des apports énergétiques en protéines, 40 % en glucides et 30 % en lipides), soit avec l'apport habituel en protéines (15 % de protéines, 55 % de glucides et 30 % de graisses).
Résultats : le régime riche en protéines a permis plus de diversité de la flore intestinale que le régime avec 15 % de protéines. En examinant les changements de microbiote par rapport à la situation de départ, les chercheurs ont constaté aussi que le régime hyperprotéiné modifiait plus la composition du microbiote que l’autre.
Cependant, les deux régimes ont permis un enrichissement en bactéries Akkermansia et en bifidobactéries, et une diminution de Prevotella.
Dans le microbiote, le genre prédominant de Prevotella est Prevotella_9. Cette bactérie est associée à l’obésité, au diabète et à la progression de la maladie du foie gras. La disparition de cette bactérie grâce aux régimes hypocaloriques pourrait expliquer en partie les bénéfices de ces interventions.
Par ailleurs, avec le régime riche en protéines, il y avait aussi :
Les bifidobactéries sont souvent considérées comme des probiotiques. Dans leur discussion, les auteurs évoquent une autre étude intéressante sur des personnes ayant un variant particulier du gène LCT qui leur permet d'avoir encore de la lactase (l'enzyme permettant de digérer le lactose, le sucre du lait) à l’âge adulte. Ces personnes ont plus de bifidobactéries dans leur microbiote. Dans cette expérience, plus de 500 personnes ayant cet allèle ont suivi des régimes amaigrisants. Il est apparu que c’est avec un régime hyperprotéiné que ces personnes ont perdu le plus de graisses. Les bifidobactéries sont donc peut-être une cible des régimes hyperprotéinés.
En conclusion, la perte de poids a un effet sur la composition du microbiote intestinal qui pourrait expliquer les bénéfices des régimes riches en protéines.
Mieux vaut consulter son médecin ou un professionnel de santé avant de commencer un régime protéiné car ce dernier peut avoir des conséquences à long terme, notamment sur la santé rénale, s'il n'est pas bien suivi. Le régime Atkins reste le régime le plus étudié et avec le plus fort niveau de preuves. Mais il est possible aussi de changer la composition du microbiote afin de favoriser la perte de poids sans passer par la case régime protéiné.
Des livres pour aller plus loin : Maigrir de plaisir en charmant ses bactéries et Le nouveau régime Atkins
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La nouvelle version de ce régime pauvre en glucides est plus facile à suivre que la version d'origine. Le nouveau régime Atkins exclut les glucides de l’alimentation durant une à deux semaines, puis les réintroduit progressivement. Ses trois fondements : pas de sensation de faim, pas de comptage des calories, pas de déficit nutritionnel.