D’après une nouvelle étude qui a comparé les bienfaits de différentes activités pour la santé cardiaque, l’activité modérée à vigoureuse était la plus bénéfique. Mais l’étude suggère aussi que rester assis serait pire que dormir !
Des chercheurs de l’université de Harvard ont réalisé une étude à la méthodologie novatrice pour connaître plus précisément la relation entre activité physique et mortalité.
Pourquoi c’est important
De nombreuses études témoignent des bienfaits de l’activité physique et de son impact positif sur la mortalité toute cause confondue. Néanmoins, la plupart de ces expériences ont une méthodologie qui peut comporter des biais car l’activité physique (temps, intensité, régularité, etc.) des participants est évaluée par des questionnaires.
Les scientifiques ont voulu combattre ces données imprécises en évitant ces autoévaluations. Pour cela ils ont utilisé un accéléromètre afin de mesurer l’intensité de l’activité physique des participants.
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L’étude
Parue dans le journal Circulation, cette étude a recruté plus de 16 000 participantes, d’une moyenne d’âge de 72 ans, pendant une durée de 4 ans.
Les investigateurs ont examiné les niveaux totaux d’activité physique selon leur intensité et les comportements sédentaires grâce à un accéléromètre, un appareil qui mesure l’accélération d’un corps dans l’espace. C’est là toute la force de cette étude : elle se base sur des données objectives et mesurées. Les résultats montrent que seule l’activité physique modérée-forte, telle que la marche rapide, a un impact important et significatif sur la mortalité toute cause confondue.
« Le fait que l'activité physique abaisse le taux de mortalité n'est pas nouveau – nous avons de nombreuses études qui le montrent, mais les études antérieures reposaient principalement sur l'activité physique autodéclarée, et les auto-évaluations ont tendance à être imprécises. En utilisant l'activité physique mesurée par l’accéléromètre, nous avons observé une réduction du risque de 60 à 70% plus importante que celle estimée auparavant à partir d'études d'auto-évaluation » explique I-Min Lee, auteur principal de l’étude.
L’activité physique à faible intensité, quant à elle, n’a aucun impact sur la mortalité.
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En pratique
Pour vivre plus longtemps et en meilleure santé, la seule pratique d’une activité physique régulière, dynamique et vigoureuse suffit donc. Même si vous n’aimez pas le sport, une pratique régulière de la marche rapide (par exemple) ou d’une activité à intensité similaire pourra préserver votre santé au long terme.