Confinement : gare aux kilos émotionnels !

Par Marie-Céline Ray - Journaliste scientifique Publié le 07/12/2020 Mis à jour le 08/12/2020
Actualité

Des personnes stressées par le contexte de pandémie se mettent parfois à manger plus que d’habitude et à grossir.

Pourquoi c’est important

Avec le confinement, beaucoup d’adultes ont dû stopper leurs activités sportives en club (tennis, volley…) ou en salle de fitness. Nous nous retrouvons chez nous, parfois seuls, ce qui peut augmenter le stress et l’anxiété chez certaines personnes. Parfois, la nourriture est un moyen de (mal) gérer son stress ou se consoler : chocolat, chips, sucreries et autres douceurs cachées dans les placards de la cuisine suscitent de nombreuses tentations.

Inversement, le fait d’être plus souvent à la maison peut nous inciter à cuisiner plus, et donc à manger moins de produits ultra-transformés. Cette situation épidémique devrait durer dans le temps. Aussi il serait bon de corriger certains comportements s’ils s’avèrent néfastes.

L’étude

En avril-mai 2020, les auteurs ont enquêté sur 7753 adultes dans différents pays : Canada, Australie, Royaume-Uni, Irlande, États-Unis. La majorité des participants étaient des femmes et leur moyenne d’âge s’établissait à 51 ans. Environ un tiers étaient obèses et un tiers en surpoids. Pour cette étude parue dans le journal Obesity., les scientifiques cherché à savoir comment la population a modifié ses habitudes en matière d’alimentation et d’exercice pendant le premier confinement.

Les réponses aux questionnaires montrent une amélioration globale de la qualité de l’alimentation pendant le confinement, du fait que les gens mangeaient moins à l’extérieur et cuisinaient plus. Mais la plupart des participants sont devenus plus sédentaires pendant cette période car ils sortaient moins de chez eux pour aller au travail ou accomplir d’autres tâches. Même s’ils maintenaient une certaine activité sportive, c’était avec moins d’intensité qu’avant le confinement.

Côté poids, 27 % des participants ont grossi pendant le premier confinement et c’était encore plus important chez les personnes obèses : 33 % d’entre elles ont grossi contre 24,7 % des personnes de poids normal. Les personnes qui grossissaient sont aussi celles qui avaient le plus réduit leur activité physique. 17 % des participants ont maigri.

L’isolement a aussi eu un effet sur la santé mentale. La plupart des personnes se sentaient plus anxieuses, et notamment chez les personnes obèses. Cela peut être dû au fait que le virus est particulièrement dangereux dans cette population, ce qui accroît son anxiété. 44 % des personnes ont aussi eu une aggravation des troubles du sommeil, alors que 10 % seulement ont dit que leur sommeil s’était amélioré.

En pratique

Le confinement a engendré des changements brutaux dans l’organisation du quotidien et une rupture des liens sociaux. Le stress accru peut être la cause des troubles du sommeil, d’un repli sur la malbouffe, d’une prise de poids et d’un risque dépressif. Pour limiter le stress, vous pouvez vous tourner vers des pratiques relaxantes : yoga, méditationLes thérapies comportementales peuvent se poursuivre pendant le confinement, en visio. Il existe aussi des tisanes et des huiles essentielles relaxantes.

Pour éviter de prendre du poids, suivez les conseils de ces articles :

Des livres pour aller plus loin : Stress les solutions naturelles, Maigrir par la cohérence cardiaque

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