Le bisphénol A est interdit dans les emballages alimentaires, mais ses remplaçants auraient les mêmes effets néfastes, notamment sur le système endocrinien.
Contaminants alimentaires
L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a rendu, ce vendredi 5 février 2010, son compte-rendu sur de nouvelles études internationales concernant le bisphénol A. Elle préconise de développer de nouvelles méthodes d'évaluation des risques éventuels de cette substance mais ne revient pas sur ses conclusions de 2008.
Alors de nouvelles études ont confirmé certains effets toxiques du bisphénol A et que plusieurs associations et mouvements politiques appellent à son interdiction dans les biberons, l’Afssa maintient les recommandations qu’elle avait données en 2008.
Il s'agit pour l'instant selon l’agence d'« effets subtils » chez des rats, de « signaux d'alerte » à vérifier. Elle préconise, dans un avis rendu public vendredi 5 février 2010, de développer de nouvelles méthodes d'évaluation sur les risques éventuels de ce composé chimique. « Ces signaux d’alerte méritent attention », affirme Marc Mortureux, le directeur général de l'Afssa.
Les effets de la substance, que l'on retrouve dans les urines de plus de 90 % des Américains, font l'objet d'interrogations dans plusieurs pays. Au Canada, son usage est banni depuis octobre 2008. La Food and Drug Administration américaine a rendu, en janvier 2010, un avis dans lequel elle fait état d'une « préoccupation » sur les effets potentiels du bisphénol sur le fœtus et les jeunes enfants.
L’agence annonce qu'elle va « poursuivre son travail d'expertise » et « rappelle aux consommateurs qu’il faut éviter de chauffer à très forte température l'aliment (eau, lait, soupes) s'ils utilisent des biberons ou des récipients en polycarbonate » (le plastique qui contient du bisphénol A).
Lire également notre article Comment éviter le bisphénol A dans notre dossier sur le bisphénol A.
