Les questions que vous vous posez sur la fertilité

Par Collectif LaNutrition.fr - Journalistes scientifiques et diététiciennes Publié le 08/04/2009 Mis à jour le 06/02/2017
L'essentiel

Vous vous posez des questions sur la fertilité, la FIV, la stérilité, l'activité physique ou encore les risques d'une grossesse tardive ?LaNutrition.fr y répond.

 

Quelles sont les chances d’avoir une grossesse à chaque cycle ?

 

Les chances de grossesse par cycle sont de 25 % à 25 ans, 12 % à 35 ans et 6 % à 42 ans.

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Quelles sont les facteurs qui peuvent affecter la fertilité ?

 

Les problèmes d’ovulation, certaines maladies de l’appareil reproducteur, certaines anomalies congénitales. Parmi les facteurs de risque : le tabac, l’alcool, certains produits chimiques (retardants aux flammes, phtalates, bisphénol A, pesticides) que l’on trouve dans l’environnement.

Quels sont les principaux examens à réaliser ?

 

La courbe de température, les dosages hormonaux, les analyses de sperme, l’échographie pelvienne…

Où s’adresser pour un test de stérilité ?

 

En premier lieu, vers un médecin généraliste qui définira un parcours de soins coordonnés. Ensuite, il faut se rendre chez un gynécologue, spécialisé ou non dans l’infertilité. La suite dépendra des résultats des différents tests qu’il vous fera passer. Vous serez souvent redirigé vers un centre AMP (Aide Médicale à la Procréation) ou par exemple chez un andrologue si le spermogramme révèle un problème.

Toutes ces consultations et ces tests sont-ils onéreux ?

 

En France, cela est pris en charge par la sécurité sociale. Cependant, une seule insémination artificielle par cycle peut être remboursée avec un maximum de 6 pour l’obtention d’une grossesse, 4 essais remboursés s’il s’agit d’une FIV.

Quel est l’âge auquel une femme peut le plus facilement être enceinte ?

 

C’est 20 ans.

Existe-t-il un régime qui favorise la fertilité ?

 

Oui, il semble que certains aliments nuisent à la fertilité, alors que d’autres sont favorables. Lire notre article.

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Est-ce que le poids a une influence ?

 

Oui, dans l’idéal il ne faudrait être ni trop grosse, ni trop maigre. Lire notre article.

L’exercice joue-t-il un rôle ?

 

Les femmes très minces qui ont un entraînement d’athlète ont un risque d’infertilité ovulatoire plus élevé. En revanche, l’exercice est bénéfique, à raison de 30 minutes par jour en moyenne. Lire notre article.

Quand faut-il consulter si on ne parvient pas à obtenir une grossesse ?

 

Après un an de rapports sexuels réguliers. Après 6 mois en cas d’antécédents ou de troubles gynécologiques et chez les femmes de plus de 35 ans.

Quels sont les traitements de l’infertilité ?

 

Il existe des traitements médicaux, des traitements chirurgicaux et des techniques d’assistance à la procréation : stimulation de l’ovulation, fécondation in vitro (FIV), insémination intra-utérine (IIU), injection d’un spermatozoïde dans l’ovule (ICSI), don d’ovule, don de sperme etc.

Quels sont les médicaments qui peuvent m’être prescrits ?

 

Le duphaston : il s’agit d’un médicament composé de progestérone qui va pallier les insuffisances de cette hormone ou bien traiter l’endométriose. De plus, il rétablit un cycle menstruel régulier afin de favoriser la conception et prépare la muqueuse à la nidation.

Le clomid : il stimule l’ovulation en favorisant la production d’hormones FSH responsable de la libération de l’ovule. Il peut donc être utilisé avant une FIV ou une IIU.

Quel est le principe de la stimulation de l’ovulation ?

 

Cette méthode nécessite une prise de médicaments oraux ou veineux associée à des rapports sexuels réguliers pendant la période ovulatoire. Il peut être nécessaire de répéter l’opération sur plusieurs cycles avant d’aboutir à une grossesse car le taux de réussite dès la première simulation est compris entre 10 et 20%.

En quoi consiste la IIU ?

 

L’insémination intra-utérine également appelée insémination artificielle permet de rapprocher les spermatozoïdes de l’ovule pour faciliter leur rencontre. Le sperme est directement déposé dans l’utérus de la femme après qu’une stimulation ovarienne ait été réalisée. Les chances que cette technique aboutisse à une grossesse sont de 13% par cycle. Elles augmentent avec le nombre de cycles d’insémination, jusqu’à un maximum de 6 tentatives.

Dans quelles circonstances réaliser une IIU ?

 

Lors d’anomalies du col de l’utérus ou de la glaire cervicale pour la femme et pour des problèmes d’éjaculation ou du nombre trop faible de spermatozoïdes chez l’homme.

Comment traiter l’infertilité masculine ?

 

Par un traitement hormonal en premier lieu mais également par l’ICSI, technique de fécondation in vitro d’un seul spermatozoïde directement injecté dans l’ovule. Le taux de réussite est de 26% avec 8 grossesses sur 10 qui aboutissent.

Comment se déroule une FIV ?

 

Après avoir injecté à la femme d’importantes quantités d’hormones afin qu’elle produise le plus possible d’ovules, on déclenche l’ovulation. 36 heures plus tard, les ovules sont prélevés par voie vaginale et mis au contact du sperme précédemment recueilli. S’il y a eu fécondation, les embryons seront transférés dans l’utérus après environ 60 heures. Le taux de succès de la fécondation in vitro à chaque tentative est supérieur à 20 % jusqu’à 37 ans et de 6-8 % à 42 ans. Les grossesses aboutissent dans 7 cas sur 10.

A qui est destinée la FIV ?

 

Aux femmes qui présentent une stérilité tubulaire définitive (obstruction ou absence de trompes), une endométriose ou encore des problèmes d’ovulation et aux hommes ayant des problèmes de qualité ou de quantité de sperme.

Y’a-t-il plus de probabilité de développer des grossesses multiples avec la procréation médicalement assistée ?

 

Oui, sans aucun doute. La FIV et l’ICSI n’aboutissent que dans ¾ des cas à une grossesse unique.

Dans quels cas avoir recours à la chirurgie ?

 

La chirurgie est efficace pour les lésions dues à une endométriose ou à des fibromes.

L’endométriose : c’est quoi ?

 

C’est un développement de muqueuse utérine en dehors de la cavité utérine (au niveau des ovaires ou des trompes de Fallope) pouvant conduire à une infertilité.

A partir de quel âge est-ce plus difficile pour une femme d’être enceinte ?

 

C’est 35 ans.

Quels sont les risques d’une grossesse tardive ?

 

Après 40 ans, ils sont plus élevés :

- pour la maman, augmentation des risques de diabète, d’hypertension artérielle, d’hémorragies, de césarienne, d’extractions instrumentales, et même aussi de mortalité liée à l’accouchement.

- pour le bébé, les risques de malformation fœtale augmentent (le seul risque de trisomie 21 de l’enfant passe de 1/900 chez une femme de 25 ans à 1/380 à 35 ans et 1/28 à 45 ans), ainsi que les risques de retard de croissance in utero, de prématurité, de poids de naissance trop faible (voire au contraire trop élevé), de mortalité périnatale…

Dans quelle mesure chaque sexe est-il responsable de l’infertilité ?

 

Infertilités liées aux deux sexes en même temps: 40% des cas,

Infertilités typiquement féminines : 30% des cas,

Infertilités exclusivement masculines : 20% des cas,

Causes inconnues : 10% des cas.

Comment calculer votre date d’ovulation ?

 

Si votre cycle est normal, retirez 14 jours du nombre de jours de votre cycle. Si votre cycle est court (environ 21 jours), ajoutez 7 jours à la date de vos dernières règles. La période de fertilité se situe entre 4 jours avant la date d’ovulation (durée de vie des spermatozoïdes) et 24 heures après (durée de vie des ovules). N’oubliez pas que la date obtenue peut être élargie de quelques jours puisque l’ovule a une durée de 24 heures et le spermatozoïde de 4 jours. Vous pouvez également acheter en pharmacie un test d’ovulation qui indique la date d’ovulation 24 heures à l’avance, en fonction de la concentration d’hormones dans l’urine.

Pour aller plus loin, lire : Le guide alimentaire de la future maman

Comment reconnaître la période d’ovulation ?

 

Augmentation de la température corporelle, éclaircissement des glaires cervicales, douleurs dans le bas-ventre.

La pilule diminue-t-elle la fertilité ?

 

Non, selon les dernières études. Le seul paramètre qui rentre en jeu, c’est l’âge.

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