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Les personnes qui consomment plus d’aliments ultra-transformés ont un risque accru de cancer.
Les aliments ultra-transformés constituent une part croissante de la consommation alimentaire, puisqu’ils contribuent selon les pays pour 25 à 50 % de la consommation énergétique. Or les chercheurs pensent que le mode de vie et l’alimentation interviennent dans 30 à 40 % des cas de cancers.
Les aliments ultra-transformés ont déjà été associés à un risque plus élevé d’obésité et de maladies chroniques.
Une étude française publiée le 14 février 2018, qui s’appuie sur les résultats de la cohorte NutriNet-Santé (104 890 participants) âgés de 18 ans et plus, rapporte un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque de cancer. Le mode d’alimentation des volontaires a été établi à partir de trois questionnaires alimentaires non consécutifs par participant, administrés par Internet, et leur état de santé au moyen d’un questionnaire de santé annuel.
Résultats : les aliments ultra-transformés, dans cette cohorte française, contribueraient à un peu moins de 20 % de la quantité d’aliments consommés. Une augmentation de la part des aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire était associée à une augmentation de 12 % du risque de cancer, et de 11 % du risque de cancer du sein.
Plus récemment, en août 2022, des chercheurs internationaux (États-Unis, Brésil, Canada) ont publié dans la revue BMJ une étude sur le lien entre aliments ultra-transformés et risque de cancer colorectal chez les adultes américains. Les participants étaient 46 341 hommes et 159 907 femmes issus de trois grandes études de professionnels de la santé (Health Professionals Follow-up Study, Nurses’ Health Study et Nurses’ Health Study II). Ils ont répondu à des questionnaires alimentaires tous les quatre ans et les taux de cancer colorectal ont été mesurés sur une période de 24 à 28 ans.
Les résultats différaient entre les hommes et les femmes :
S’agissant de deux études d’observation, la relation de cause à effet n’est pas établie. Mais si elle se confirme, elle pourrait être due au fait que ces aliments sont souvent riches en calories, pauvres en composés protecteurs comme les fibres, et très glycémiants. Ils renferment aussi des additifs et autres ACE, un terme créé par LaNutrition.fr pour englober des ingrédients qui ne servent qu'à des fonctions cosmétiques, technologiques et économiques, et dont les effets sur la santé sont douteux, ainsi que des composés néoformés comme l’acrylamide et les AGE dans les chips, biscuits, les produits de panification.
Le chercheur français Anthony Fardet conseille dans « Halte aux aliments ultra-transformés » de ne pas consommer plus de 15 % de ses calories sous la forme d’aliments ultra-transformés. Cela conduit à privilégier les aliments bruts. Mais tous les aliments industriels ne sont pas ultra-transformés. LaNutrition, qui est le premier média à avoir exposé le problème de l'ultra-transformation, publie et met à jour depuis plus de dix ans un guide de référence, Le bon choix au supermarché, qui tient compte du degré de transformation des aliments industriels pour leur attribuer une note.
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