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Crise oblige, le prix est devenu la première préoccupation des Français en matière de produits alimentaires au détriment de la qualité, selon la synthèse des baromètres sur l’alimentation du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), qui note une forte hausse des achats chez les hard discounteurs.
En 2008, les prix des produits alimentaires ont augmenté. La réaction des consommateurs est alors immédiate : ils recherchent de plus en plus les promotions, font de moins en moins d’achat sur coup de tête, comparent de plus en plus les prix des commerces. Un tiers des consommateurs déclare avoir diminué de gamme de produit, 18 % achètent moins de superflu et 17 % achètent moins en quantité. D’après l’enquête réalisée en 2006, 2007 et 2008 sur un échantillon de 1000 Français de 15 ans et plus, les dépenses alimentaires diminueraient entre 2006 et 2007 et se stabiliseraient entre 2007 et 2008. Les Français surveillent tellement leurs dépenses d’alimentation qu’elles ont baissé en volume, compte tenu de l’inflation (+6,7 % entre l’été 2007 et l’été 2008) (voir le tableau 1).
Pour réduire leurs dépenses, les Français sont prêts à se restreindre. Ils supprimeraient les boissons alcoolisées (46,4 %), les plats préparés (27,8 %) et l’épicerie sèche (9,6%).
Le Crédoc remarque qu’en réalité les secteurs les plus touchés sont ceux qui ont le plus augmenté leurs prix : biscuits sucrés, pâtes, riz, produits laitiers ultra frais. Les produits superflus (produits allégés, smoothies, eaux en bouteille, plats cuisinés) voient aussi leur consommation baisser. Au contraire, les Français achètent davantage de produits à faible prix au kilogramme.
Selon la synthèse des baromètres de l’alimentation publiée en 2008 par le Crédoc , 15,2 % des consommateurs s'approvisionnent principalement dans un magasin hard discount contre 9,3 % en 2007. Un changement de comportement qui se fait au détriment des super et hypermarchés : 66,1 % des personnes interrogées y font principalement leurs courses contre 75,4 % en 2006. Le marché attire 7,6 % des consommateurs (voir le graphique 1).
Autre enseignement de cette étude : les consommateurs se méfient de plus en plus des grandes marques. Pour 55 % d'entre eux, elles ne sont pas un gage de qualité. En termes de « risques sanitaires » et de « confiance dans l’information fournie », les consommateurs privilégient les professionnels de santé (92,1 %) et les associations de consommateurs (86,6 %). Parmi les acteurs économiques, ils font d’abord confiance aux agriculteurs (83,1 %), puis aux petits commerçants (81 %) et moins aux grandes surfaces (52,8 %). L'industrie agroalimentaire est la plus mal jugée : seuls 42,3 % des consommateurs leur font confiance.
Les consommateurs boudent les produits labellisés (-10 points entre 2006 et 2008) et rechignent de plus en plus à payer plus cher pour des produits garantissant le respect de l’environnement et le bien-être animal ou issus du commerce équitable (voir le graphique 2).
Le prix est devenu le premier critère pour choisir le lieu où l’on va faire ses courses, selon cette étude du Credoc. Pour 35,1 % des sondés (+6,4 points), la préoccupation pour le prix passe avant la proximité géographique du magasin (30,6 %) et également avant la qualité des produits proposés (20,4 %). « En un an, le critère de prix a progressé de 7 points et le critère de qualité a baissé de 6 points », souligne le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc). On consacre en moyenne aujourd’hui 19,6 % de son budget à l’alimentation (au domicile et hors domicile) contre 21,3 %, taux stable constaté entre 1994 et 2003.
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Pascale Hébel. Synthèse des baromètres sur l’alimentation. Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie. Décembre 2008.
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