Les hommes qui adoptent une alimentation faible en graisses ont des taux sériques de testostérone plus faibles que ceux ayant une alimentation normale.
Andropause
L’acide alpha-linolénique augmente le niveau de PSA dans le sang, alors que les EPA et DHA le diminuent.
Des apports augmentés en acide alpha-linolénique augmenteraient la quantité d’antigène prostatique spécifique (PSA), un marqueur utilisé dans le diagnostic du cancer de la prostate. Pour les chercheurs néerlandais qui publient leurs travaux dans PLoS One, les acides gras oméga-3 à longues chaînes EPA et DHA auraient quant à eux un effet protecteur.
L’acide alpha-linoléique (ALA) est le principal acide gras oméga-3 présent dans l’alimentation. Il est le précurseur des acides gras oméga-3 à longues chaînes : les tissus humains peuvent le convertir en EPA (acide eicosapentaénoïque) et en DHA (acide docosahexaénoïque). Les sources majeures d’ALA alimentaires sont les noix et les huiles de colza, de soja ou de lin, mais aussi le lait des herbivores.
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Des chercheurs de l’université d’Amsterdam ont examiné les conséquences d’une complémentation en oméga-3 sur le dosage PSA dans le cadre de l’étude "Alpha Omega". Cet essai clinique portait sur l’effet des oméga-3 sur les maladies cardiovasculaires. En effet, des apports augmentés en ALA semblent liés à un risque cardiovasculaire diminué, mais aussi à un risque augmenté de cancer de la prostate.
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1 622 patients avec des antécédents d’infarctus du myocarde, âgés de 60 à 80 ans, ayant un taux initial de PSA normal inférieur à 4 ng/mL ont participé. Ils ont été répartis en plusieurs groupes : après avoir mangé une margarine placebo pendant 4 à 6 semaines, ils ont reçu soit 2 g/jour d’ALA, soit 400 mg/jour d’EPA et DHA, soit un placebo, sous forme de 20 g margarine à chaque fois. Le taux médian de PSA au départ était de 1,09 ng/mL. L’expérience a duré 40 mois. Aux Pays-Bas, les apports alimentaires en ALA sont d’environ 2 g/jour chez les hommes de 50 à 70 ans, ce qui signifie que les hommes complémentés en ALA ont eu des apports de 4 g/jour environ.
Le dosage PSA est utilisé pour le diagnostic du cancer de la prostate. Les concentrations inférieures à 4 ng/mL sont considérées comme normales. Cependant, ce dosage est controversé. Le PSA est un indicateur du volume des tissus de la prostate et un dosage supérieur à 4 ng/mL n’indique pas forcément un risque élevé de cancer de la prostate. 25 à 33 % des hommes ayant un dosage supérieur à 4 ng/mL ont réellement un cancer de la prostate. Le taux de PSA augmente aussi chez des hommes ayant une hyperplasie bénigne de la prostate.
Lire : Les experts américains déconseillent de dépistage du cancer de la prostate par PSA
Résultats : la moyenne des concentrations en PSA a augmenté de 0,42 ng/mL dans le groupe placebo et de 0,52 ng/mL dans le groupe ALA. Le risque de passer d’une concentration en PSA inférieure à 4 ng/mL à une concentration supérieure à 4 ng/mL augmentait de 15 % dans le groupe complémenté en ALA par rapport au groupe placebo. A l’inverse, ceux qui ont eu des compléments d‘EPA et DHA ont vu diminuer leur taux de PSA de 0,12 ng/mL par rapport au groupe placebo.
En conclusion, la complémentation avec 2 g d’ALA par jour pendant 40 mois augmente la concentration en PSA de 0,1 ng/mL chez des patients ayant eu un infarctus du myocarde. L’essai a aussi montré un effet protecteur des acides gras EPA et DHA. Les huiles de poisson valent donc mieux en complémentation que les oméga-3 végétaux.
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Source
Brouwer IA, Geleijnse JM, Klaasen VM, Smit LA, Giltay EJ, de Goede J, Heijboer AC, Kromhout D, Katan MB. Effect of Alpha Linolenic Acid Supplementation on Serum Prostate Specific Antigen (PSA): Results from the Alpha Omega Trial. PLoS One. 2013 Dec 11;8(12):e81519. doi: 10.1371/journal.pone.0081519.ac
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