Voici pourquoi les hommes devraient éviter les régimes pauvres en graisses

Par Juliette Pouyat - Journaliste scientifique Publié le 24/01/2020 Mis à jour le 24/01/2020
Actualité

Les hommes qui adoptent une alimentation faible en graisses ont des taux sériques de testostérone plus faibles que ceux ayant une alimentation normale.

Pourquoi c’est important

À partir d’un certain âge, les hommes voient leur taux de testostérone chuter. Comme l’explique le Dr Claude Dalle, co-auteur de « Au-delà de 49 ans votre ticket est toujours valable », dès 45 ans, 10% des hommes ressentent déjà les effets d'un déficit en testostérone. Le surpoids et l'absence d'activité physique accélèrent la chute de cette hormone. Ensuite à partir de 50 ans, 25% des hommes présentent les symptômes d’une baisse de la testostérone, et à 60 ans ils sont 40% environ.

La diminution de cette hormone est à l’origine d’une baisse de la libido et de modifications de l’érection. D’autres symptômes peuvent également apparaître : fonte musculaire, augmentation des graisses corporelles, changement de l’humeur (dépression), perte de la masse osseuse.

Une simple perte de poids peut permettre d’augmenter le taux de testostérone. Mais  le type d’alimentation impacte également le niveau de testostérone comme l’expliquent des chercheurs dans une nouvelle étude parue dans The Journal of Urology.

L’étude

Les chercheurs ont analysé des données concernant le régime alimentaire et le taux de testostérone de 3128 hommes âgés de 18 à 80 ans appartenant à l’enquête The National Health and Nutrition Examination Survey.

Les participants ont été classés en 4 catégories : régime pauvre en graisses, régime méditerranéen, régime pauvre en glucides d'un côté, et alimentation classique de l'autre. Parmi les 3128 participants, 764 avaient une alimentation de type méditerranéen, 457 avaient un régime pauvre en matières grasses et seulement 2 une alimentation faible en glucides. 

Le taux moyen de testostérone sérique dans l'étude était de 435,5 ng/dl. Parmi les participants, 27% avaient un taux de testostérone inférieur à 300 ng/dl, considéré comme le seuil de déficit. Les hommes suivant les régimes pauvre en matières grasses et méditerranéen avaient un taux moyen de testostérone plus bas que ceux à l'alimentation classique (411 ng/dl, et 413 ng/dl respectivement, contre 443,5 ng/dl en moyenne). 

Après la prise en compte des facteurs pouvant biaiser les résultats tels que l’âge, l’indice de masse corporelle, l’activité physique, les résultats indiquent que les hommes suivant un régime pauvre en graisses ont des taux sériques de testostérone  plus bas que les hommes n’ayant pas restriction alimentaire. L’association entre régime méditerranéen et petit taux de testostérone n’était, quant à elle, plus significative une fois ces critères pris en compte.

En pratique

Les résultats de cette étude ne permettent pas de donner des recommandations précises sur la meilleure alimentation à adopter pour augmenter son taux de testostérone. Cependant, éviter un régime faible en graisses peut être une bonne stratégie pour maintenir son taux d’hormone. La testostérone étant une hormone stéroïde dérivant du cholestérol, il faut donc en avoir suffisamment pour pouvoir la fabriquer. Il faut également éviter les aliments à index glycémique élevé : le sucre ferait en effet chuter le taux de testostérone.

Enfin, si vous êtes en surpoids, perdre quelques kilos sera bénéfique pour votre taux de testostérone, tout comme la pratique d’une activité physique régulière et un bon sommeil.

Pour freiner naturellement l'andropause et les symptômes qui l'accompagnent,  lire notre article consacré à ce sujet 

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